Vampires d’une nuit de printemps

Titre VO/VF : Vampires d’une nuit de printemps

Auteur : Lia Vilorë

Publié aux Editions du Petit Caveau
Date de publication : mai 2012

Genre : mélange de bit-lit et de chick-lit

Pages : 250

Prix : 17,90 €
Commander sur le site des Editions du petit caveau : ICI

Pas encore disponible à la vente en ebook.

Note : 


Quatrième de couverture


Cher journal,
Désormais, mon nom est Fáil, Lía Fáil, et je suis un vampire.
Sans déconner ? Punaise de pouvoir idiot, et tu réponds à l’écrit en prime !  Ben, depuis le temps, je sais que tu ne sais pas t’empêcher d’écrire tes tracas alors… Ouais… pas faux… Alors, vas-y, raconte…
En décembre dernier, je suis devenue un vrai vampire du genre « Kit complet sans les petits inconvénients ». Avec le sexy garde-du-corps écossais en prime.
Tu vas en faire des envieuses !
Ouais… surtout qu’à l’heure qu’il est, c’est le seul à ne pas vouloir ma tête pour un crime que je n’ai pas commis ! Qui est ? Toute ma nouvelle famille m’accuse d’avoir assassiné notre Maître, celui qui m’a créée. Mais je te jure : j’ai rien fait !
Ça me rappelle quelque chose…
M’en parle pas !

Mon avis

Voilà un roman qui m’intriguait énormément de part sa quatrième de couverture ! J’avais besoin d’un roman léger, avec beaucoup d’humour et pour moi, cette nouvelle publication des Editions du Petit Caveau correspondait assez à mes attentes. Malheureusement, une fois le roman terminé, le bilan est plus que mitigé : je n’ai pas vraiment adhéré au récit…

Lía Fáil est devenue vampire suite à un accident de la route qui lui aurait coûté la vie sinon. Ce nom n’est pas le sien, mais celui que le Maître vampire, Maximilian, qui l’a transformée lui donne, Lía Fáil  est celle qui va apporter le changement pour le Maître mais aussi celle qui va apporter la destruction sur le clan Orfhlaith pour d’autres.
Le jour où Maximilian est assassiné, c’est Lía Fáil qui se retrouve accusée de l’avoir tué. Commence alors une course contre la montre pour retrouver le véritable assassin du Maître,  la survie du clan tout entier en dépend.

L’intrigue

Dès les premières pages, j’ai senti de suite que ce roman n’allait pas être cette dose de légèreté et d’humour que j’en attendais. Mais, j’ai quand même décidé de continuer ma lecture, ne voulant pas me laisser aller à cette première impression qui aurait pu être trompeuse.

Cependant, force est de constater que cette impression m’a suivi pendant toute la première partie de l’histoire : impossibilité de me concentrer sur l’histoire tellement la narratrice m’insupportait, la mythologie vampirique un brin trop compliquée, des noms à coucher dehors qui n’ont rien arrangé,…
Bref, la première partie de l’histoire fut pour moi très laborieuse.

Même si j’ai été séduite par l’originalité de la mythologie vampirique, il faut quand même admettre que c’est assez complexe à retenir et pas toujours très clair. Des vampires qui se regroupent en « Convent », je vous parle même pas des noms à coucher dehors donnés aux clans, avec un Maître vampire, seul capable d’engendrer des nouveaux vampires, le rôle que Lía Fáil sera amenée à jouer sein du Convent Orfhlaith mais dont certains se méfient car la précédente Lía Fáil n’a apporté que malheur sur le clan,… sans compter le fait que chaque membre du Convent Orfhlaith doit s’ « unir » à un membre du Convent Ailill, Convent dirigé par la soeur (jumelle) de Maximilian, les pouvoirs parfois très spéciaux dont sont dotés les vampires (celui de Lia m’a fait plus d’une fois sourire, il faut le reconnaître),…
Vous comprenez qu’il y a de quoi s’y perdre !

Mais ce qui m’a le plus déconcerté au départ, ce fut de ne pas connaître le nom de l’héroïne… car Lía Fáil est le nom que lui donne Maximilian quand elle devient vampire, mais quid d’avant ? Elle avait quand même bien un nom, cette demoiselle ! Figurez-vous que ça m’a un peu turlupiné de ne pas le savoir ! Et surtout qu’elle se satisfasse de changer de nom sans se poser de questions, ni rouspéter…

Après cette première partie assez ennuyeuse et nébuleuse, j’ai cependant beaucoup apprécié la seconde partie du roman avec ce côté « enquête » qui se met en place au sein des deux Convents pour découvrir l’assassin de Maximilian et donc innocenter Lia qui est, bien évidemment, pointée du doigt par tous ceux qui pensaient qu’elle n’apporterait que désolation sur leur clan.

Il faut dire qu’il est assez facile de se prendre au jeu. Vous avez une scène du crime,  avec l’arme qui a servi à le perpétrer, plusieurs suspects potentiels, on se croirait presque dans une partie de Cluedo ! Et forcément, avec les informations qui vous sont donnés petit à petit au fur et à mesure que Lia avance dans l’enquête avec son partenaire, Amaël, ainsi que Rose et Brian (Rose appartient au Convent de Lia et est la « compagne » de Brian, du Convent Ailill), c’est assez prenant d’avancer des hypothèses, de réfléchir en même temps que les protagonistes, de trouver un coupable pour se rendre compte ensuite qu’on suit une mauvaise piste. Bref, cette petite enquête sans prétention m’a vraiment emballée.

Du coup, j’ai refermé le livre avec un bilan certes mitigé, mais quand même moins négatif que je le pensais au départ. Après un début assez éprouvant, le récit a commencé à me captiver avec le meurtre de Maximilian et toute l’enquête qui en a découlé au point que j’ai lu toute cette partie d’une traite.

Les personnages

Sans doute, ce qui m’a le moins plu dans le roman. J’ai tout simplement détesté l’héroïne/narratrice, Lia. 

Déjà, je n’aime pas sa façon de parler, assez grossière. Il n’y a rien à faire mais je déteste la vulgarité chez les héroïnes que je lis, ça m’insupporte. Elle se veut drôle, avec une certaine répartie mais là encore c’est complètement raté, on passe complètement à côté… limite on soufflerait bien d’exaspération en regardant vers le ciel plutôt que de sourire.

« Le lendemain soir de sa transformation, ça peut se comparer à une gueule défoncée au L.S.D. Sans blague ! Je me réveillai le lendemain soit, avec l’impression d’avoir…

… Disons-le franchement…
J’avais l’impression d’avoir le trou de balle à la place de la tête. Voilà. »
 (Début du chapitre 4).

Très poétique, n’est-ce pas ?

De plus, elle râle tout le temps (oui, je sais, moi aussi, vous allez dire), et elle parle, elle parle… et souvent pour ne pas dire grand chose d’intelligent. Mais le pire, c’est que lorsqu’elle a une bonne raison de râler, genre on lui impose un nouveau nom (alors qu’on ne connaissait déjà pas celui d’origine…) ou on lui impose un compagnon, ben elle ne dit rien. Et là, moi, perso je suis choquée parce que je râle peut-être pour des bêtises, mais quand j’ai en plus une bonne raison de râler, vaut mieux s’éloigner à des km tellement ça pète. Et Lia, rien. Elle accepte de s’unir à un homme, Amaël, qu’elle ne connaît absolument pas, va même vivre chez lui dès le premier soir de leur rencontre… Bon, ils ne dorment peut-être pas ensemble, le mec en question ressemble plus à un prince charmant qu’à un pervers, mais quand même quoi ! Vampire ou pas, il ne me semble pas trop logique de suivre un inconnu, avec lequel on va devoir vivre en plus (et on l’a même pas choisi), sans rien dire, quand on est une rouspéteuse de niveau professionnel !

Même s’il faut reconnaître que sa manière de se comporter est avant-tout, une façon de se protéger vu ses expériences douloureuses passées, elle m’est tout bonnement insupportable.

Par contre, il faut aussi admettre que je me suis un peu reconnue dans le personnage  😳 , non seulement avec son côté « je râle sur tout », j’ai souri quand on la voit s’énerver parce que quelqu’un se permet de farfouiller dans son PC. Là, je reconnais, moi aussi, je pourrais perdre mes moyens.

« De là, la petite blonde transformée en terrible femme-serpent au regard rubis avait investi le salon depuis sa chambre. Elle avait saisi le premier objet contondant à portée de main – le poste de radio portable posé sur le bar hurlant de panique (oui, oui, c’est bien le poste de radio qui hurle de panique. Non, je ne suis pas folle, c’est normal. Lisez et vous comprendrez :)) – et l’avait asséné de toutes ses forces sur le crâne de Brian en conséquence. Amaël se rappela avoir dû maîtriser la jeune femme pendant que son ami prenait la poudre d’escampette. Inutile de dire que le Gallois était désormais persona non grata à l’appartement. » (moitié du chapitre 6)

 Heureusement, ça s’arrange un peu dans la seconde partie du roman. Est-ce parce que j’étais captivée par l’enquête ou alors parce que les points de vue s’alternaient (???), mais Lia m’est apparue plus supportable, rendant moins pénible ma lecture.

Le personnage d‘Amaël, le compagnon de Lia, était beaucoup plus pondéré qu’elle, moins excentrique. C’est un personnage « nounours », c’est-à-dire qu’on a envie de le prendre dans nos bras et de cajoler, nous procurant en même temps un sentiment de sécurité. Malgré le caractère insupportable de l’héroïne, il va l’aider et même de plus en plus l’apprécier. Moi je lui tire mon chapeau, car ça fait longtemps que je l’aurais envoyé bouler !

Il y a bien sûr des tas d’autres personnages, assez différents les uns des autres, mais ce serait trop long d’en parler. Et puis, je n’ai pas envie de vous aiguiller bien malgré moi vers l’assassin de Maximilian !

On ne peut pas dire que les personnages soient vraiment fouillés mais disons que ce que l’auteur laisse transparaître de leur caractère à chacun est suffisant par rapport à l’histoire, vu que c’est l’enquête le véritable intérêt du roman.

Le style de l’écriture

Comme je l’ai dit plus haut, j’ai pas forcément à adhérer à la narratrice et à son langage auréolé de noms d’oiseux ! C’était même pénible à force. Je n’arrivais pas vraiment à me concentrer sur l’histoire tellement elle m’insupportait.

Par contre, j’ai apprécié l’alternance des points de vue, qu’on ne reste pas toujours avec Lia (Thanks God !!!). Le fait d’ajouter des passages ou chapitres avec le point de vue d’un autre personnage (Amaël ou encore Rose et Brian) – à la troisième personne cette fois –  permettait non seulement de souffler par rapport à Lia mais également d’avoir une vision globale et complète sur le déroulement de l’enquête lorsque les personnages étaient séparés pour mener chacun leurs investigations de leur côté.

J’ai aimé aussi les références cinématographiques qui sont citées dans le roman, pas seulement de la bouche de Lia mais aussi les petites citations de films connus ou moins connus en chaque début de chapitre.

Concernant le style de l’écriture en tant que tel, je dois dire que j’ai trouvé que ça manquait de fluidité par moment. Il m’arrivait de lâcher le texte, de relire l’un ou l’autre passage ayant l’impression d’avoir loupé un petit quelque chose. Mais bon, comme je l’ai dit, vu que je manquais de concentration dans la première partie du récit vu que l’héroïne m’insupportait, ceci explique peut-être cela.

Conclusion

On ne peut pas vraiment dire que ce roman ait vraiment répondu à toutes mes attentes du départ. Je cherchais un roman drôle et léger, avec une héroïne dont je me souviendrai par sa répartie par exemple. Et finalement, je n’ai rien eu de tout cela. Alors certes, on peut dire que je me souviendrai de Lia, peut-être comme étant la « pire héroïne de l’année 2012 » !
Après une première partie en demi-teinte, j’ai quand même réussi à accrocher à la seconde avec cette enquête qui ressemblait fort au jeu du Cluedo

Je ne vais donc pas spécialement le recommander, je vous laisse décider au vu de ce que j’en ai dit, des points forts/faibles épinglés si oui ou non, vous avez envie de tenter l’aventure ! 🙂

Euh… je suis mitigée !

Les points forts :

  • Une mythologie originale mais…
  • L’idée que les vampires puissent avoir des « pouvoirs » très spéciaux, parfois assez drôles mêmes.
  • Une enquête policière en seconde partie du livre assez captivante, on se laisse vite prendre au jeu !
  • L’alternance des points de vue : De la narration en « je » quand Lia s’exprime, on passe à une narration à la 3ème personne pour d’autres intervenants, ça fait du bien de se balader entre les personnages pour avoir une vision plus complète de l’enquête.
  • Les références cinématographiques qui sont semées un peu partout dans le récit.


Les points faibles :

  • Une mythologie compliquée, pas très bien expliquée. Bref, on reste dans le flou !
  • Les noms des personnages, des clans,… vraiment pas simple à retenir, ça complique tout pour pas grand chose !
  • Une héroïne insupportable.
  • Un style d’écriture très grossier par moments, j’ai pas du tout adhéré au vocabulaire usité par l’héroïne.
  • Un manque de fluidité dans l’écriture.
  • Une première partie du livre assez ennuyeuse, où il ne se passe pas grand chose.


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Commentaires

  1. Eh ben, à la lecture de ta chronique, je ne suis plus très tentée de lire ce bouquin, pourtant, tout comme toi, la couverture m'attirait. Dommage. Merci pour ta chronique Jess. 20 mai 2012 19:21

  2. Ah bin dommage... la couv' était jolie. Comme quoi... l'habit ne fait pas le moine! 21 mai 2012 22:22

  3. Merci pour ta critique honnête et argumentée. Oh, bien sûr, on aurait préféré que tu adores mais tu expliques très bien ce qui t'a dérangé et pourquoi ^^ La personnalité et le langage de l'héroïne ne m'avaient pas dérangée lorsque je l'ai lu en soumission mais je peux comprendre que cela t'ait déplu, parce que ça fait partie des choses vraiment subjectives (c-a-d que ça passe ou pas du tout). Ayant moi-même un langage cru (ce qui ne signifie pas que j'ignore le savoir-vivre et la politesse ^^,), cela ne m'avait pas particulièrement frappé, je dois dire. Et malgré ça, tu as tout de même apprécié des choses, alors que c'était très mal parti. Et tant pis si ça décourage des lecteurs ; moi, je préfère un lecteur satisfait qu'un lecteur déçu parce qu'il a acheté un livre qui ne lui correspondait pas ^^ L'auteur corrige la suite et il me semble que ce sera du PDV d'Amaël (a priori, le 3e volume serait plus centré sur le passé de Lia). Si tu as apprécié l'univers, peut-être qu'il sera un peu plus à ton goût (sachant qu'il n'y avait pas de vulgarité dans sa nouvelle pour Dames de lune, fée des brumes au Chat Noir, du moins la version que j'ai lu avant soumission à l'éditeur). (au cas où c'était pas clair, je suis membre du Petit Caveau : comité et création des epub ^^) 30 mai 2012 19:24

  4. Merci beaucoup pour ce passage sur mon blog. Pour moi, une chronique doit toujours refléter mon avis réél, même si parfois c'est pas toujours "c'est un coup de coeur", "j'ai adoré" ou "foncez l'acheter". Si je suis pas honnête dans ce que je dis, je ne rends service à personne : ni à l'auteur qui n'aura finalement pas d'avis honnête d'un lecteur sur son oeuvre, ni au lecteur du blog qui m'aurait fait confiance pour l'achat d'un livre. Ma chronique est mitigée, mais je n'ai pas non plus détesté, la seconde partie était beaucoup plus plaisante à lire que la première et Lia moins agaçante ^^ Je pense aussi que c'est une question de subjectivité par rapport à la personnalité de Lia. Comme dans la vraie vie, un personnage de roman ne peut pas plaire à tout le monde ! Je serai néanmoins curieuse de lire la suite :) 30 mai 2012 22:12

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