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 Titre VF : Un Jeu interdit (Intégrale)

Titre VO : The Forbidden Game Trilogy

Auteur : L.J. Smith (USA)

Traduction de Isabelle Saint-Martin

Publié aux Editions Michel Lafon

Date de publication : 16 juin 2011

Sites Web à consulter : Michel Lafon, site de L.J. Smith

Genre : Jeunesse, Fantastique

Pages : 633

Prix : 22.50 €

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Note :  

Quatrième de couverture.

Jenny a toujours mené une vie de rêve : des parents aimants, plein d’amis, et l’opportunité de faire tout ce qu’elle veut. Afin d’organiser la fête d’anniversaire la plus éblouissante de l’année pour son amoureux, elle décide d’offrir à ses invités une aventure dont ils se souviendront. Dans le nouveau magasin d’un quartier obscur, l’énigmatique vendeur aux yeux bleus la dirige immédiatement vers « le Jeu », une expérience unique…

Alors qu’elle construit le plateau avec ses camarades, Jenny en comprend, trop tard, les véritables règles. Ils vont devoir franchir une par une les pièces d’une demeure maléfique, affrontant au cours de ce voyage infernal leurs pires cauchemars. S’ils n’y parviennent pas avant l’aube, ils resteront emprisonnés dans la maison pour toujours.

Rester maître du jeu ou perdre la vie…

Mon avis.

Après avoir découvert l’autre intégrale de L.J. Smith publiée aux Editions Michel Lafon, Prémonitions, où j’avais globalement été séduite, j’ai récidivé quand on m’a proposé de lire cette nouvelle intégrale de l’auteur dont la couverture est simplement sublime. Comme vous le savez tous, L.J. Smith, chez moi, ça passe ou ça casse, et malheureusement pour ce roman, j’en ressors avec un avis assez déçu… Pourtant, tout avait si bien commencé…

 Jenny décide d’organiser une fête mémorable pour l’anniversaire de son chéri, Tom. Mais voilà, le mauvais temps ayant fait capoté son idée première (à savoir une soirée piscine), Jenny pense alors à se procurer un jeu pour animer la soirée. Elle tombe sur une boutique (inconnue jusqu’à alors) où on lui propose une boîte de jeu toute blanche sans vraiment lui expliquer les tenants et les aboutissants dudit jeu. Jenny se sent attirée par la boîte et accepte d’emporter le jeu. Elle ignore alors que ce jeu va changer sa vie et celle de ses amis.

L’idée de départ est excellente, j’ai immédiatement repensé au film Jumanji avec  Robin Williams que j’avais adoré à l’époque. Revoir le concept du jeu qui devient réalité en intégrant les cauchemars de chacun des joueurs et à devoir les affronter pour gagner le jeu, voilà une idée qui a le mérite de plaire et d’attirer le lecteur !

Dès lors, ce premier tome – intitulé Le Chasseur – m’a beaucoup plu. J’étais vraiment dans l’histoire et j’attendais avec une certaine impatience de voir avancer les personnages dans ce jeu, tout en me demandant quels auraient été les cauchemars que j’aurais à affronter si j’étais moi-même amenée à jouer.

Même si je reconnais que les défauts inhérents au style de l’auteur sont encore présents (comme d’habitude, l’histoire est survolée, on passe d’un cauchemar à l’autre assez rapidement, laissant le lecteur à peine le temps d’entrer dans ce cauchemar qu’il en ressort, n’ayant dès lors pas eu de véritable frayeur ni les poils qui se dressent !), ce premier tome était assez prometteur.

Il faut dire que je pensais à la base que ce jeu allait durer pendant les 3 tomes. J’ai donc été surprise de voir qu’on passait d’un cauchemar à l’autre aussi vite et que l’intrigue était finalement bouclée au bout des  219 pages qui composent ce premier tome. L.J. Smith aurait pu étoffer plus ce premier tome et s’arrêter là… Ma note aurait sans doute été différente.

Mais elle a voulu  faire deux autres tomes de plus, reprenant une base identique au premier… dès lors, je me suis ennuyée tellement le tout devenait assez répétitif : Jullian (l’homme de l’ombre du jeu) est amoureux de Jenny et veut l’emmener dans les ombres avec lui, coûte que coûte. Elle lui échappe une fois, alors il tente de la récupérer en lui proposant des jeux différents… OK, mais on se base toujours sur ses peurs et celles de ses amis… Gagner le jeu pour s’en sortir… Une fois, c’est génial, deux fois, ça devient mouais et la troisième fois, ça ne passe plus. J’ai eu l’impression de revivre ses éternelles suites de films dont le premier a été un succès et dont les suites ne sont jamais à la hauteur du premier film).

Côté personnages, je n’ai malheureusement accroché à aucun d’entre eux. J’ai trouvé que leur personnalité ne se dégageait pas assez, L.J. Smith misant tout sur l’intrigue plutôt que sur le développement de ses personnages. Dès lors, on reste globalement en surface et le lecteur a du mal à s’accrocher aux personnages. On dirait qu’il s’agit juste de pions mis là pour faire avancer l’histoire et la relation entre Jenny et Jullian, l’homme de l’ombre.

En ce qui concerne Jenny, c’est peut-être le personnage le plus recherché du livre. Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est qu’on la voit mûrir à travers le jeu (déjà dans le premier tome, ce qui renforce encore mon impression que les deux tomes suivants ne sont pas vraiment utiles) et surtout à se détacher de son chéri, Tom.

Parce qu’au début du roman, Jenny ne jure que par lui, ne voit que par lui et n’imagine pas sa vie sans lui. Pour elle, c’est sûr, après le lycée, c’est la fac avec Tom puis le mariage, puis les enfants… Bref, toute sa petite vie est déjà calquée sur celle de son amoureux. Puis, séparée de lui pendant le Jeu, elle se rend compte qu’elle peut avancer seule, qu’elle a la possibilité de prendre des décisions seule et qu’elle peut très bien être amoureuse de Tom, être avec lui, sans pour autant devoir suivre ses idées à lui tout le temps ! Voilà qui fait plaisir 😉

Tom, par contre, le chéri de la miss, ne m’a pas du tout plu.  J’ai vu en lui un mec macho qui pense que sa chérie, c’est du tout cuit, du tout acquis. En gros, Jenny est à lui et il n’y a aucune raison de faire attention à la conquérir tous les jours parce qu’il n’y a aucune raison qu’elle le quitte. Après tout, on les appelle Tom-et-Jenny depuis si longtemps…

Mais voilà, dans le Jeu, Tom va découvrir que sa chérie peut évoluer sans lui et surtout qu’elle ne reste pas indifférente au charme de Jullian. Ce qui va vraiment me déplaire dans ce personnage, c’est que doucement, il va s’éloigner de Jenny sous prétexte qu’elle n’a plus besoin de lui… On dirait qu’il n’est intéressé que par une Jenny qui lui est toute dévouée mais que si elle commence à s’émanciper de lui, il n’a pas forcément envie de se battre pour elle, de la conquérir chaque jour pour la garder.  Il représente vraiment le portrait de l’enfant gâté qui n’est pas content s’il n’a pas ce qu’il veut, comme il veut ! Je déteste ça. 

Limite, dans le récit, c’est le méchant de l’histoire, Jullian qui m’a le plus captivée. Personnage mystérieux, très difficile à cerner, il est décrit comme un super beau gosse que chaque fille aurait envie de suivre dans les ténèbres… enfin ça, c’est avant qu’il se la joue « je t’y emmènerai de force, s’il le faut » où là il commence vraiment à faire peur. Malgré son potentiel de très méchant, Jullian reste quand même un personnage très attachant qui n’hésite pas à montrer une facette vulnérable de temps à autre. Sa complexité fait de lui le
personnage le plus intéressant de la saga, je dirai même de tous les livres écrits par L.J. Smith.

Enfin, au niveau du style de l’écriture,  je dirai juste que j’ai été étonnée de voir une narration à la troisième personne. Vu que le récit suit essentiellement Jenny, j’aurais trouvé plus logique que ce soit elle la narratrice principale et qu’on passe de temps à autre à la troisième personne lorsqu’on suit l’un des autres personnages (cela se fait juste dans le second tome de quitter Jenny pour aller voir chez ses amis comment ça se passe).
J’ai bien aimé que les chapitres soient assez courts, cela donne du rythme à la lecture (et inconsciemment on a l’impression d’avancer plus vite).

Les trois tomes comportent exactement le même nombre de chapitres (16), si ça ne m’a pas gêné dans les tomes 2 et 3, j’aurais préféré que le tome 1 soit plus épais, plus fouillé vu que c’est vraiment le tome le plus intéressant de la trilogie.

En conclusion, cette lecture m’a assez déçue par rapport à l’autre intégrale de l’auteur publiée chez Michel Lafon, Prémonitions. Si l’idée de base était assez originale et intéressante, l’auteur n’a malheureusement pas su me tenir en haleine sur toute la longueur de la saga. Pour moi, un seul tome aurait été parfait et bien plus cohérent avec l’ambiance lourde et sombre mise en avant dès le début du Jeu. Si cette ambiance persiste dans les autres tomes, malheureusement la répétition des Jeux devient lassante, voire ennuyeuse… Difficile également de vous parler de mon ressenti sur la toute fin sans vous spoiler,*mini-spoil, arrête-toi ici si tu veux pas en savoir de trop !* mais voilà parfois je trouve que l’auteur doit aller au bout de son idée première de malmener ses personnages… continuer pour aboutir à un happy ending revient parfois à gâcher ce qui a été mis en place intelligemment dès le départ… (petite note : jamais vous ne me verrez écrire une telle chose concernant Twilight ou Vampire Academy !  :-D)

Ce que je retiens de ma lecture :

EN + :  Un premier tome réussi et qui se suffit largement à lui-même.

EN – :  Une saga qui s’essouffle dès le second tome, ça devient répétitif et ennuyeux.

D’autres livraddictiens l’ont lu et donné leur avis : Mycoton32, hylyirio, FrenchDawn, Phooka, Eden1487, Tiboux, calypso, Korto, Pando’, karline05, petit-lips, fangtasia, EloDesigns et d’autres à venir sur la page bibliomania du livre :