Le peuple des Minuscules

Titre VF : Le peuple des Minuscules
Titre VO : The Various
Auteur : Steve Augarde (UK)
Traduction de Jean Esch
Publié aux Éditions Albin Michel Wiz
Date de Publication : 02 février 2011
Site Internet : Albin Michel Wiz
Genre : Fantastique, Jeunesse
Pages : 423
Prix : 18 €
Commander sur amazon : Le Peuple des Minuscules
Nombre d’étoiles :
Quatrième de couverture
C’est un peuple minuscule qui vit dans les bois et dont l’existence doit demeurer secrète. Maintenant, tout est changé car ils sont en grand danger.
Certains sont prêts à demander leur aide aux humains.
D’autres préfèrent taire la menace qui les guette, quitte à disparaître. Jusqu’au jour où pénètre dans la forêt une jeune humaine appelée Midge…

Mon avis.
J’avais envie de découvrir cette univers. Il faut dire que la magnifique cartonnée invite vraiment à ouvrir le livre et plonger dans ce monde des Minuscules.
Cependant, il faut bien avouer que le style très lent et très lourd du récit a quelque peu refroidi mes ardeurs.
Midge est envoyée par sa mère en vacances chez son oncle Brian, lequel a hérité de la ferme familiale.
Sur place, en attendant que ses cousins la rejoignent, elle explore les environs et découvre, lors de l’une de ses escapades, un petit cheval ailé blessé qui répond au nom de Pegs.
Midge décide alors de lui porter secours. Petit à petit, la confiance s’installe entre eux et Midge apprend à Pegs que son oncle est propriétaire de la Forêt dans laquelle il vit et qu’il compte la vendre à un promoteur qui a bien l’intention de la raser pour construire un lotissement.
Face au danger, Pegs décide de présenter Midge aux Minuscules.
Le récit met donc en scène des petites gens qui gravitent autour d’un univers humain qu’ils évitent et qui leur fait peur.
Cependant, si le pitch à la base me plaisait beaucoup, j’ai cependant été très déçue de l’avancée du récit que j’ai trouvé particulièrement lente.
Ce premier tome est très descriptif, pose le cadre des Minuscules, leur environnement, le danger qui les guette et entame l’ébauche de ce qui sera entrepris dans les tome suivants notamment en ce qui concerne le rôle de la « pierre de touche » qui est en possession de la Reine Ba-bets.
Le Peuple des Minuscules ne m’a pas particulièrement séduit : j’y ai retrouvé une copie conforme d’une société humaine, avec ses qualités et ses défauts, notamment en ce qui concerne l’acceptation des uns et des autres.
Le Peuple des Minuscule est composé de 5 Tribus :
– Une tribu qui vit dans les airs et dont les membres disposent d’une paire d’ailes, les ickris.
– Deux tribus qui vivent sur les terres, les Naïades et les Wisps.
– Deux tribus qui vivent sous terre, les Troggles et les Trinklers
Les deux dernières tribus vivent reclues dans des cavernes et sont rejetées par les autres tribus. La preuve en est qu’elles ne sont pas représentées au Conseil.
Pourtant, des cinq tribus, ce sont celles que j’ai appréciées le plus : plus aimables, plus ouvertes vers le monde extérieur.
Par contre, des cinq tribus, celles des ickris m’est apparue la plus antipathique, composée d’individus imbus d’eux-mêmes se pensant supérieurs aux autres.
Personnellement, les personnages des Minuscules me sont apparus comme très froids et pas vraiment sympathiques. Il suffit de voir comment ils ont accueilli Midge dans la Forêt la première fois.
De plus, on peut dire que le personnage qui est sensé les représenter, la Reine Ba-Bets, n’est pas le genre qu’on n’a vraiment envie d’apprendre à connaître…
On peut comprendre leur crainte des Orgis, des « géants » pour eux mais qui, à part s’installer sur des terres sur lesquelles les Minuscules auraient pu s’installer (il s’agit de peuples nomades, sauf les Troggles et Trinklers), les humains n’ont jamais été une menace pour eux ni un réel danger.
On peut même se poser la question de savoir ici si les Humains, tant redoutés, sont ici les personnages à craindre le plus, ceux qui attaquent d’autres « races » sans raison apparente.
Ce petit peuple m’a énormément mise mal à l’aise pendant ma lecture, sauf quelques personnages que j’ai trouvé assez sympathique comme Pegs, le cheval ailé ou encore Petit-Marten ou Henty, qui malgré leur timidité, sont vraiment les seuls personnages du peuple des Minuscules qui ont éveillé mon intérêt. J’ai apprécié aussi le personnage de la « sorcière », Maven qui fait de brèves mais importantes apparitions dans le récit, dévoilant un caractère trempé qui n’a pas l’intention de laisser la supériorité de certains Minuscules prendre le dessus face à certaines injustices.
Côté des personnages humains, malgré le lot de descriptions qui assomment la lecture du livre, j’ai trouvé que les personnages manquaient globalement de relief, de profondeur. On reste sur des clichés : Midge est la gentille qui décide d’aider le peuple des Minuscules malgré l’accueil froid qui lui est réservé, George (son cousin) est un peu naïf et Katie (sa cousine), une casse-pied superficielle, intéressée par elle et seulement elle-même.
Même si la relation des trois évoluent à la fin du roman, qu’un secret semble les rapprocher les uns des autres, même si le caractère de certains (surtout katie) semblent évoluer, je n’ai réussi à m’attacher à aucun d’eux.
Pour en revenir au récit en tant que tel, comme je le précisais, celui-ci est très trop descriptif et centre vraiment ce premier tome sur la découverte du Peuple des Minuscules.
Ceci dit, le dernier tiers du roman bouge beaucoup et devient vraiment intéressant tout en posant la suite sur la recherche d’une pièce manquante à la « pierre de touche » qui devrait aider les Minuscules à reprendre foi et surtout à reprendre leur voyage vers d’autres contrées, vu qu’il s’agit avant tout d’un peuple nomade.
Côté style de l’écriture, vous l’aurez compris, les descriptions de Steve Augarde, ce n’était vraiment pas ma tasse de thé. C’est dommage car l’histoire se tient bien, présente un univers peuplé de petits êtres mais le tout est plombé par des lourdeurs descriptives assez longues.
En conclusion, si j’ai été séduite par le cadre « assez vert » du roman (sauvetage d’une forêt essentielle à la survie d’un peuple), par l’amitié naissante entre Midge et Pegs, par l’évolution de certains personnages, par une sorcière qui reste discrète, malheureusement les lourdeurs du style de l’écriture ne m’ont pas totalement convaincue.
Cependant, Steve Augarde tient ici un merveilleux conte qui séduira les plus jeunes par le côté « enchanteur » de ce petit peuple et de son mystérieux cheval ailé ! D’ailleurs, je suis persuadée qu’en lecture à voix haute, le côté descriptif de l’histoire prend tout son sens.
Ce premier tome étant avant tout une mise en bouffe destinée à habituer le lecteur aux petits personnages qui composent le monde des Minuscules, j’avoue que je me laisserai tenter par le tome 2.
L’action présente à la fin du roman et la petite évolution que j’ai pu constaté dans le relationnel des personnages mais également dans les caractères de chacun m’incitent à en savoir plus, à en apprendre plus sur ce peuple qui est destiné à « mûrir », j’en suis sûre !
Une petite déception certes mais je reste convaincue par le potentiel de la saga dans les tomes à venir ! Et Monsieur Augarde, avec un peu moins de descriptions, ce serait super !
Ce que je retiens de ma lecture :
EN + : Une saga qui évolue doucement mais qui a beaucoup de potentiel pour la suite vu l’action, l’énergie, le suspense lors du dernier tiers du roman.
EN – : trop descriptif : lourdeurs et lenteurs nuisent à la concentration et à l’intérêt du lecteur pour le récit.
D’autres livraddictiens l’ont lu et ont donné leur avis : LaureduMiroir, Folfaerie, devoreuse2livre et d’autres à venir sur la fiche bibliomania du livre :

Commentaires

  1. il ne me tente pas trop celui-ci ! 13 mai 2011 21:20

Laissez un commentaire

26 April 2024 02:15