Player One

Titre VF : Player One
Titre VO : Ready Player One

Auteur : Ernest Cline (USA)
Traduction de Arnaud Regnauld

Publié aux Editions Michel Lafon
Date de publication : 24 janvier 2013

Genre : Science-fiction, dystopie

Pages : 404

Prix : 17,95 €
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Note

Quatrième de couverture

2044. La Terre n’est pas belle à voir. Comme la majeure partie de l’humanité, Wade Watts passe son temps dans l’OASIS, un monde virtuel où chacun peut faire et être tout ce qui lui chante. Il rêve secrètement d’être celui qui décrochera le gros lot…
James Halliday, le créateur de l’OASIS, est mort quelques années auparavant sans laisser de successeur. Pour décider du sort de sa fortune, il a créé une véritable chasse au trésor. Battre des records à Pac-Man, réciter par coeur des paroles de Devo, et trouver les failles des jeux vidéos cultes : voilà l’unique moyen d’accéder à son héritage colossal. Des centaines de personnes ont essayé, en vain. Joueurs invétérés ou grands groupes corrompus, tous s’y sont cassés les dents.
Wade se dit qu’il serait peut-être capable de relever le défi. Et il résout la première énigme.

Mon avis

Il faut avouer que la quatrième de couverture de ce roman fait diablement envie : un monde dystopique qui pourrait très bien être le nôtre et une quête à travers un jeu virtuel qui fait rêver ! Le roman commence très doucement mais ensuite, quelle embardée ! Et dire que j’ai failli passer à côté !

2044. Il ne fait plus bon vivre sur Terre. La crise économique que nous vivons actuellement n’a fait que s’accentuer d’années en années. Les gens sont de plus en plus pauvres et doivent vivre pour la plupart dans des caravanes empilées les unes au-dessus des autres.
Pour échapper à cette réalité morbide, les gens se réfugient dans le paradis virtuel créé par James Halliday, l’OASIS, un monde où il n’y a aucune limite et dans lequel ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent et être quelqu’un d’autre.  Wades Watts, une jeune adolescent, fait partie de ces gens qui préfèrent vivre leur vie virtuellement que dans la réalité.
A la mort de Halliday, ce dernier ne laisse aucun héritier et pour régler le sort de sa succession, il invente une immense quête dans l’OASIS : découvrir 3 clés qui ouvriront 3 portails. Au bout du troisième portail, le premier à l’atteindre héritera de l’intégralité de sa fortune et deviendra « propriétaire de l’OASIS ».
Des millions de gens se lancent dans cette quête mais force est de constater qu’au bout de quelques années, aucun n’a mis la main sur la première clé, la clé de cuivre. Jusqu’au jour où Wade Watts découvre celle-ci…

*****

 J’étais très impatiente de pouvoir lire cette dystopie ! Après tout, cela fait quelques temps que je n’en lisais plus. 

Pourtant, avant même d’ouvrir le livre, j’ai eu un petit mouvement de recul. Le roman se présente – dans son édition française – comme un énorme pavé : d’une part, il semble plus grand qu’un grand format habituel et d’autre part, une fois ouvert, on constate bien vite que le texte est très dense, ce qui inaugure beaucoup de blabla et pas beaucoup de dialogues, vous savez, tout ce que j’aime quoi ! *mode ironie inside* 

Et cette impression s’est confirmée de suite à la lecture des premières pages. Beaucoup de bla bla, d’explications et sincèrement au bout de +/- 70 pages, j’ai eu une grosse envie d’abandonner. Je sentais venir la panne livresque et j’ai préféré le mettre un peu en pause, le temps de lire des petites romances qui correspondaient mieux au moment présent et d’y revenir par la suite.

Le texte est raconté à la première personne, en « je » donc et Wade Watts est notre narrateur. Dès les premières pages, Wade nous explique donc tout ce qu’il y a à savoir sur le monde dans lequel il vit : le monde réel mais aussi le monde virtuel, l’OASIS.
Dès lors, les 100 premières pages sont un condensé d’explications sur la crise économique qui n’en finit pas (Déjà que c’est pas facile à vivre depuis quasiment 5 ans mais imaginez-vous vivre comme cela (et encore pire) pendant encore plus de 3 décennies ?), la création de l’OASIS, la biographie complète de James Halliday, sa mort, l’explication de sa quête, les première années de la quête, les chassoeufs, les Sixers, IOI,….
Bref, c’est sûr qu’on ne loupe aucun détail, le lecteur est vraiment mis au courant de TOUT

Ce n’est pas que ça me déplaît d’avoir toutes ces informations qui nous aident à comprendre vraiment l’univers de l’auteur, que du contraire. Mais pour le coup, c’était beaucoup trop d’une fois et je n’arrivais pas à entrer dans l’histoire, à me plonger dans l’univers, j’avais l’impression de devoir retenir trop d’informations, dont certaines qui ne servent à rien, comme pour me préparer pour une interro.

L’univers est très bien pensé. Je l’ai trouvé très réaliste et sincèrement, vu l’évolution de la société, le monde décrit par Ernest Cline pourrait être notre monde de demain. Et rien que cette idée, ça fait froid dans le dos !
De plus, l’évolution des technologies, et le fait que l’on peut déjà vivre une seconde vie virtuelle sur le net actuellement, voir le site Second Life, laisse penser que l’idée de l’OASIS n’est pas du tout farfelue et que l’on pourrait très bien voir émerger ce genre de concepts dans les années à venir.

Je n’ai pas détesté toute cette partie introductive et descriptive, c’est juste que ça faisait trop d’informations à retenir en une fois et une histoire qui restait au point mort…

Mais une fois dépassée cette phase descriptive (+/- 150 pages) et que la quête de l’oeuf d’Halliday (c’est ainsi qu’on appelle le « gros lot ») commence réellement avec notre narrateur qui arrive à décoder le premier indice qui mène donc à la clé de cuivre et surtout à décrocher celle-ci du premier coup, il faut dire que les choses s’enchaînent assez rapidement et qu’il devient très dur de lâcher le roman !

Même si la fin du roman reste très prévisible, je peux vous assurer qu’au vu des rebondissements, du suspense dont l’auteur arrive à imprégner son texte, le lecteur devient fou et se demande vraiment comment cette quête va se terminer. Alliances, coups bas, tout est prévu pour nous faire stresser au point où – chose que je ne fais jamais -, j’ai été lire la fin avant d’avoir fini le roman ! Oui, je sais, c’est pas bien, même avec mes intuitions sur la manière dont allait se terminer le roman, il a fallu que j’aille chercher confirmation avant l’heure ! Rarement un livre ne m’a fait autant battre le coeur… pas d’amour mais des palpitations de stress, de panique,… Bref, j’avais l’impression que c’était moi qui était en train de jouer mon avenir dans l’OASIS.

La quête de l’OASIS tourne autour de sujets assez geeks évidemment : films, jeux vidéos… avec en arrière fond les années 80. Encore une raison qui fait que j’ai pas non plus apprécié le roman à sa juste valeur, vu que je suis une quiche pour tout ce qui est années 80 et qu’en matière d’ordinateurs et de jeux vidéos, ma culture générale se limite à tout ce qui est populaire et connu ! 
Je pense qu’hormis les aficionados de l’époque ou les geeks, malheureusement peu de gens parviendront à comprendre toutes les subtilités, les références du roman. A part deux ou trois références connues, pour les autres, je n’y comprenais quasi rien (étant née dans les années 80, j’étais encore trop petite pour me souvenir de quoi que ce soit) et c’est bien dommage je trouve.
Du coup, c’est vrai que j’aurais préféré que le roman se concentre par exemple sur les années 90, même s’il faut admettre que je reste une quiche en matière de jeux vidéos et compagnie durant cette période, voire toutes périodes confondues sur ce sujet bien spécifique !


Au niveau des personnages, malheureusement je ne m’y suis pas du tout attachée. J’étais à fond sur la quête – comme si je la vivais à la place de Wade – mais je n’ai pas accroché avec les protagonistes.

Tout d’abord, Wade.  Je ne saurais pas vous expliquer exactement où est-ce que cela ne l’a pas fait avec le personnage de Wade, juste que je n’éprouvais aucun attachement envers lui. 
Je l’ai trouvé assez bizarre dès le moment où il a commencé à être connu du fait d’avoir trouvé le premier la clé de cuivre. C’est sans doute sa manière d’être avec Art3mis qui m’a énervée. Vu l’enjeu, j’ai eu du mal à penser qu’il pouvait en arriver à se désintéresser complètement de la quête tout cela pour les yeux d’une fille (sans être sûre que ce soit une fille, vu que n’importe qui peut se cacher derrière un avatar, derrière un nom) qu’il n’avait jamais vue. Je comprends que le garçon ait des sentiments mais il me semblait peut crédible qu’en pleine course, cet aspect passe devant.
Ceci dit, il faut rendre à César ce qui est à César et admettre que le garçon est très intelligent et plein de ressources. Il est également courageux et n’hésite pas à se mettre vraiment en danger pour finalement que d’autres puissent gagner à sa place si nécessaire.

Le personnage d’Art3mis m’a davantage séduit que Wade, bien qu’elle arrive à conserver tout son mystère assez longuement et que finalement on ne sache presque rien d’elle durant la quête. Elle est déterminée à gagner et ne laisse rien se mettre devant sa route. Vu l’enjeu, j’ai trouvé sa manière de faire et se comporter avec Wade bien plus en accord avec l’importance de la quête qu’ils menaien t. Ce qui m’a plu, c’est qu’elle arrive parfaitement à recadrer les choses pour remettre ce qui n’est pas utile dans l’immédiat à plus tard. Quand j’ai commencé ce roman, ce n’était pour l’aspect romance (j’ignorais d’ailleurs qu’il y en aurait un) mais pour le suspense, le jeu, l’action. Il est donc bien que l’auteur ait introduit la romance mais qu’un des personnages puissent la remettre exactement à sa place, et c’est pour cela que j’ai aimé ce personnage.

Il y a également le bon pote, Aech.  Ce personnage m’a aussi un peu plus plu que Wade, tout simplement parce qu’il était un peu l’électron libre du récit, celui qui amenait un peu de légèreté. Loyal envers Wade, le personnage de Aech m’a beaucoup surpris !


Au niveau du style de l’écriture, je dois dire que finalement c’était très agréable. Même si c’était très descriptif, qu’il y avait beaucoup beaucoup de bla-bla, ça passait relativement bien étant donné que l’auteur arrivait à mettre énormément de rythme, de tension, de suspense dans le récit. Du coup, ce n’est pas vraiment à cause du style que j’ai failli lâcher au début, mais surtout en raison du flux énorme d’informations qui étaient données. Comme quoi, il est possible de faire du bla-bla, du texte sans que cela soit ennuyeux et lourd (sauf peut-être les passages un peu trop geek, mais c’est surtout parce que j’y comprenais rien ah ah) ! Bravo M. Cline !


Conclusion

En bref, mon histoire avec ce roman aurait pu tourner court si je n’avais pas persévéré malgré ce début de roman assez lent, où le narrateur ne faisait que donner des explications encore et encore ! Mais heureusement, j’ai poursuivi et une fois passé les 150 premières pages, j’avoue que j’ai eu du mal à le lâcher et que j’appréciais énormément ce que je lisais ! Même si c’est prévisible, il se passe tellement de choses, c’est tellement rythmé et rempli de suspense que j’ai douté jusqu’au bout… enfin jusqu’au moment où je n’ai pu me retenir de lire la fin avant l’heure !
Une très bonne lecture, malgré les trop nombreuses références aux jeux vidéos et aux années 80 que je n’ai pas toujours comprises !

Addictif, c’est le mot qui me vient quand je pense à Player One ! Et vous, are you ready to play ?


Les points + :

  • Un roman addictif qui vous prend aux tripes une fois que l’action est bien lancée ;
  • Du suspense, de l’action, des rebondissements, ça bouge, ça bouge, ça bouge !
  • Un univers bien construit, bien travaillé, une très bonne dystopie ;
  • Un style d’écriture assez descriptif mais qui passe très bien, très dynamique, très rythmé : just perfect !

Les points – :

  • L’histoire peine à démarrer : l’auteur nous submerge d’informations pour poser son univers. Pour le coup, « trop d’infos tue l’info » !
  • Les trop nombreuses références aux années 80. Pour la peine, si on n’y connaît rien en jeux vidéos et sur les grands films ou séries de l’époque, on est complètement perdu !

Les copinautes l’ont lu et ont donné leur avis :Priline, fangtasia, TheChouille, Candyshy et encore d’autres avis sur la page BBM du livre sur Livraddict : 


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Commentaires

  1. Je suis née en 83 et comme toi, il me manquait la plupart des références (à part Pacman !) mais ça ne m'a pas trop gênée. J'étais bien accrochée sur la fin aussi !! 13 février 2013 08:25

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