La dernière guerre, tome 1 : 49 jours

Titre VF/VO : La dernière guerre #1 : 49 jours

Auteur : Fabrice Colin (FR)
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Publié aux Editions Michel Lafon Jeunesse
Date de publication : 08 novembre 2012
Le site de l’éditeur : Lire en série

Genre : Jeunesse, Science-fiction 

Pages : 412

Prix : 16,95 €
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Note

Quatrième de couverture

Je m’appelle Floryan ; j’ai dix-sept ans. Il y a quelques jours, je suis mort : un attentat dans le métro.
Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux qui s’étendait à perte de vue. 
Un être de lumière m’a accueilli, se présentant comme un « Elohim ». Il m’a proposé un choix : soit je le suivais dans le Royaume – un paradis, selon lui, mais que je n’étais pas autorisé à voir avant de m’y rendre -, soit je plongeai dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers… Vers quoi ?
C’est là toute la question.
Je ne sais rien du Nihil, j’ignore tout du Royaume, et j’ai quarante-neuf jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c’est que ce choix n’engage pas que moi…

Mon avis

Jusqu’ici, j’avais été un peu déçue des romans que j’avais lus de l’auteur, Fabrice Colin. Si le tome 1 de Old Haven m’avait séduit, le second m’avait plutôt déçu… sans compter la saga des soeurs Wilcox dont je me demande si finalement je lirai le quatrième et dernier tome. J’avais donc envie de découvrir un nouveau roman de l’auteur afin de ne pas restée sur cette impression en demi-teinte, surtout qu’ayant discuté quelques minutes avec l’auteur à Montreuil en 2010, je l’avais trouvé très sympathique.
C’est donc sans a priori que je me suis lancée dans la lecture de 49 jours, premier tome d’une duologie appelée La dernière guerre, plus curieuse autre chose de savoir ce qui se cache derrière une quatrième de couverture assez énigmatique. Finalement, j’en ressors comblée, surprise par l’univers de l’auteur, complètement charmée par cette histoire poignante. Une seule chose à dire : vivement la suite !

C’est à l’âge de 17 ans que meurt Floryan, dans un attentat du métro de Paris des plus meurtriers.
Ce dernier se réveille dans une pleine où l’attend un « Elohim », un être de lumière qui se présente comme un ange et l’invite à rejoindre le Royaume, un endroit ressemblant au Paradis, parfait donc mais où il n’aura plus aucun souvenir de sa vie passée.. Cet Elohim lui laisse 49 jours pour choisir de le rejoindre ou de plonger dans le Nihil, une abîme dont on ignore vers où elle mène.
Durant ces 49 jours, la vision de Floryan va radicalement changer sur tout et au final, le choix qui l’attend est bien plus complexe que ce que l’on aurait cru au départ…

*****

** Attention ** J’essaie de ne pas spoiler mais j’ai quand même du dire un peu plus que laisse présager la quatrième pour vous donner mon ressenti. Donc si vous ne voulez vraiment rien savoir, revenez quand vous l’aurez lu ou contentez-vous de lire en diagonale et lisez les points + et -.

En commençant le roman, j’étais vraiment inquiète sur la tournure de l’histoire

Entendons-nous bien. Notre narrateur se présente comme un garçon de 17 ans, vivant dans un milieu aisé, qui ne se soucie guère d’autre chose dans la vie que de sa petite personne. Premier réflexe, je me dis qu’entre Floryan et moi, ça ne va pas être le grand amour…
Puis Floryan vient à mourir, il se retrouve dans cette fameuse plaine toute verdoyante mais inhabitée où un Elohim va lui dire qu’il lui laisse 49 jours pour prendre sa décision : rejoindre le Royaume ou le Nihil. Et là, deuxième réflexe, je me dis que si Floryan reste tout seul pendant une période aussi longue de 49 jours, bonjour les monologues, les descriptions qui n’en finissent pas, l’absence de dialogues… Bref, je me dis que je suis partie pour un récit long et ennuyeux.

Grossière erreur de ma part que d’avoir pensé cela ! A priori du départ quand tu nous tiens !

Parce que Fabrice Colin a en fait pensé à tout ! Sans en dévoiler trop sur l’histoire, je vous dirai seulement qu’un troisième choix va s’offrir à Floryan, rester dans l’Intermonde avec d’autres personnes comme lui qui n’ont voulu choisir aucun des choix proposés par les Elohim, ces gens se nomment les Egarés.
Suite à cette troisième possibilité qui s’offre à lui, Floryan va découvrir un monde insoupçonné et va surtout découvrir qu’il peut traverser l’histoire du Monde à travers les brumes du Nihil. Les seules interdictions fixées par les Egarés étant de ne pas voir le futur de l’humanité et de ne pas approcher ses proches.
Je ne vous en dirai pas plus, j’espère seulement que ce petit bout d’intrigue vous donnera envie de vous évader avec 49 jours !

L’intrigue est vraiment bien construite, l’auteur distillant les détails de son univers à point nommé, même si par moment ça peut nous sembler long. (Par exemple, au début, j’avais envie d’en savoir plus sur les Elohims, vu que les Egarés ne semblent pas les porter dans leur coeur, je n’ai eu mes réponses à ce sujet qu’à la fin du roman).

L’histoire est très prenante, très addictive. L’auteur nous embarque avec lui dans un récit très poignant qui aborde des thèmes pourtant pas faciles : la question de  la vie après la mort (la conception de Fabrice Colin est assez radicale à ce sujet, exempt de tout élément religieux) ou encore – chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout – la fin du monde.

Difficile de vous en dire plus sur l’intrigue sans vous spoiler, sachez juste qu’une fois commencé le voyage, on est transporté avec Floryan. Même si au départ, je n’appréciais pas le personnage, globalement je dois dire que j’aurais réagi comme lui à chacune des découvertes faites en Intermonde et que j’aurais bravé les interdits imposés sans aucun regret ni culpabilité : Qui ne prendrait pas des nouvelles de ses proches après son décès s’il en avait la possibilité ? Qui ne serait pas assez curieux pour aller dans le futur s’il en avait l’occasion ?
*Petit commentaire perso : la seule question à laquelle je ne voudrais jamais avoir réponse est celle du jour de ma mort… Je n’ai pas envie de vivre avec la crainte de voir se rapprocher ce jour, sachant exactement à quel moment le rideau se fermera définitivement pour moi – j’ai déjà du mal  avec la date du 21 décembre, ça suffit !*

Sincèrement, je ne m’attendais pas à une telle richesse en ouvrant le roman. J’ai vraiment été émue par l’histoire proposée par l’auteur, le tout prend un tour vraiment sombre que j’ai pourtant trouvé réaliste quand il s’agissait d’évoquer le futur de notre planète. 
La science fiction est largement présente dans le récit : que ce soit par les voyages spacio-temporels ou par ce que l’on apprend sur certains habitants de l’Intermonde. 
La mythologie est très originale, assez unique en son genre. L’auteur a bien pensé son univers d’un bout à l’autre. Je n’ai pas remarqué d’incohérences dans le récit, tout m’a semblé logique et fluide du début à la fin. Evidemment, plus on avance dans le récit, plus on a des réponses à nos questions. Donc, si vous trouvez ça un peu confus au départ, n’ayant crainte !

Il faut également dire que l’auteur arrive parfaitement à semer le doute dans l’esprit des lecteurs : qui sont les Elohims ? Sont-il bons ou mauvais ? Et quid des Egarés ? Floryan peut-il leur faire confiance ou resté méfiant envers eux ? L’auteur joue parfaitement avec nos doutes, nos craintes, augmentant de ce fait notre intérêt, notre addiction, notre engouement pour l’histoire.

Et que dire des dernières pages qui me donnent littéralement envie de me jeter sur la suite. Ceci dit, je dois vous avouer qu’au fur et à mesure que l’auteur nous donnait des informations cruciales sur son univers, j’avais deviné la fin avant qu’elle ne se présente. Le roman est certes prévisible sur le dénouement du premier tome mais quid de la suite ? 
Je reste très curieuse de lire la suite, ce que Fabrice Colin nous réserve pour le second tome. J’ai plein de questions, plein d’attentes sur l’histoire en elle-même, j’ai tellement envie de voir changer les choses sous mes yeux sans que l’auteur n’empreinte pour autant des raccourcis trop faciles. Bref, Monsieur Colin, je ne sais pas si vous lirez mon billet, mais sachez que j’attends la suite avec une TRES GRANDE impatience et que j’espère ne pas être déçue par le second tome (non, non, je ne vous mets pas trop de pression mais vous m’avez offert une telle mise en bouche avec ce premier tome que mes attentes sont très fortes, avec en plus une grande envie de voir tout changer…. parce que là, pour le coup, vous m’avez fait peur ^^). 

Niveau personnages, je dois dire que ce n’est pas le point fort du roman. La plupart des personnages présents (en particulier les Egarés)  ne sont pas vraiment fouillés, ils sont juste là pour l’histoire, y jouer un rôle sans pour autant que le facteur « attachement envers le lecteur » soit prépondérant.

On pourrait dire que c’est pareil pour les deux protagonistes principaux de l’histoire, même si je ne désespère pas d’en savoir plus sur eux dans la suite. 

Tout d’abord, Floryan, le personnage principal et narrateur de l’histoire. Au départ, je ne l’appréciais pas trop. En effet, la première image que Floryan donne de lui est celle d’un ado qui se fiche de tout, sauf de son petit confort personnel. D’ailleurs, il le dit lui-même dès le début du récit :

« A moins de me ressembler, à moins de fréquenter le cercle très restreint de mes « meilleurs amis », vous ne m’aimeriez pas beaucoup si vous me rencontriez en 2012. Vous me trouveriez léger, frimeur et un peu trop confiant, avec ma veste de marque et ma coupe de cheveux cinquante pour cent destroy.
Vous auriez raison.

Entendons-nous bien : je ne crois pas avoir jamais été quelqu’un de spécialement néfaste. Mais quand je songe à ce qu’est mon existence, le premier mot qui me vient à l’esprit est « futilité ». Comme beaucoup de gens de mon espèce, j’attends tout du monde et je pense ne rien lui devoir. » (page 10) 

Puis, au fur et à mesure de l’histoire, mon avis sur lui va changer car si de son vivant, le sort des autres lui était indifférent, Floryan va pourtant s’intéresser à une jeune femme en particulier et au sort de ses congénères humains et toujours vivants en général. Il pourrait rester là à vivre son existence en Intermonde sans plus se soucier de rien (il n’a pas besoin de manger, pas besoin de se reposer,…) mais ce qu’il va voir de l’avenir sur Terre ne le laisse pas indifférent.
De plus, au lieu de juste se préoccuper de sa petite personne, il va aussi s’inquiéter pour les Egarés, avec qui pourtant il ne va pas toujours s’entendre.
Ce changement va crescendo, même si le personnage garde une part de « moi je » assez dominante. Quand des choix s’imposent, notamment entre voir ce qui se passe sur Terre ou aider les Egarés, il choisit toujours la voie qui l’arrange lui. 
De même, Floryan peut vite se renfrogner pensant qu’on se moque de lui, comme si c’était là quelque chose de très grave, alors que finalement ça n’a pas plus d’importance que cela pour lui (par ex., sa relation avec Scarlett, demoiselle que je n’appréciais pas du tout, cela dit en passant).

Parlons maintenant de Rain, un personnage féminin qui prend de plus en plus d’ampleur au fil du récit, même si finalement il est très difficile de pouvoir la jauger. Rain a un sale caractère, ne se laisse pas facilement approcher. Pour tout dire, il y a une telle carapace de douleur autour d’elle qu’il est impossible de savoir quoi penser d’elle. Son histoire est assez triste mais son côté blasée de tout prend trop le dessus. De plus, certaines de ses réactions m’ont surprises, voire même choquées, je ne m’attendais pas à ce qu’elle puisse réagir avec autant de froideur pour certaines choses. A voir si le personnage sera plus développé dans le second tome.

Il y a une race de « personnages » qui m’a vraiment plu, ce sont les Altars, des sortes de dragons apprivoisés. Je me suis prise vraiment d’affection pour ces animaux fantastiques, surtout pour le lien très étroit qu’ils nouent avec leur maître.

Au niveau du style de l’écriture, je n’ai vraiment rien à dire en négatif. L’écriture de Fabrice Colin est juste magnifique, assez cinématographique, c’est-à-dire que grâce à sa manière de décrire une scène, j’arrive à me la représenter dans mon imaginaire comme si elle se déroulait sous mes yeux. Comme quoi, parfois les descriptions, ça marche aussi avec moi, il faut juste qu’elles ne soient pas trop longues et  écrites avec fluidité !
Fabrice Colin réussit en ce qui me concerne à écrire des descriptions qui ne sont pas du tout ennuyeuses et qui servent merveilleusement le récit.

Sinon, il y a un bon équilibre entre les passages racontés et les dialogues. Le rythme de l’écriture est soutenu par les chapitres assez courts (maximum 10 pages), ce qui fait du roman un véritable page-runner qui se lit très vite.

Conclusion

En bref, j’ai vraiment beaucoup aimé ce roman avec lequel je suis allée de surprises en surprises, toujours plus étonnée de l’originalité du monde de l’auteur. J’y ai trouvé un contenu tellement plus riche que ce que j’en attendais au départ. Même si j’ai senti la fin arriver, je dois dire que le second tome reste pour moi un mystère total, j’ai des attentes énormes pour la suite !

Un roman captivant d’un bout à l’autre, original, surprenant qui ne vous laissera pas indifférent ! Je vous le recommande chaudement !


Les points + :

  • Une aventure originale, à laquelle je ne m’attendais pas du tout en ouvrant le roman ;
  • Un roman surprenant, bien construit, dont l’univers est expliqué petit à petit afin de permettre au lecteur de prendre pleinement la portée de ce qu’il lit ;
  • Un écriture très fluide, très rythmée, assez cinématographique pour ce qui est des descriptions ;
  • Un roman dont vous n’arriverez pas à vous détacher jusqu’à la fin ;
  • Une fin qui nous laisse clairement sur notre faim, nous donnant envie de commencer le tome 2 à la suite pour voir ce que l’auteur nous réserve ;

Les points – :

  •  L’élément final qui se devine très vite au fil des révélations faites par l’auteur ;
  • Les personnages, leur développement reste un point assez faible du récit ;
  • Même si ce n’est pas un défaut en tant que tel, j’ai tellement d’attentes pour le second tome (qui clôturera en même temps la saga) que j’ai déjà peur d’être déçue. Le premier tome est tellement bien construit qu’il ne faudrait pas que l’auteur se loupe sur la suite… 


Les avis des copinautes qui l’ont lu 
:
Belledenuit, Phooka, Paikanne, Artemissia, Stellablogueuse et d’autres à venir sur la page BBM du livre sur Livraddict :

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Commentaires

  1. Rhaaaaaaaaaaaaaa je veux la suiiiiite!!! :) 10 décembre 2012 10:23

  2. Il me tentait pas mal mais là c'est encore pire, du coup je pense qu'il fera partie de mes prochains achats, et j'ai vraiment hâte de découvrir ce livre après ton avis !! 10 décembre 2012 17:31

  3. arf! vilaine tentatrice! tu m'as convaincu je l'ajoute a ma wish list de Noël... 12 décembre 2012 14:28

  4. absolument divin ! à lire sans modération et le plus vite possible !! seul danger : l'envie de se jeter par la fenetre quand le livre se termine et que l'on ne sait pas quand le tome 2 sortira :-) je vais avoir du mal a me plonger dans une autre histoire en attendant... 16 décembre 2012 00:38

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