Anges déchus, tome 1 : Convoitise

Titre VF : Anges déchus, tome 1 : Convoitise
Titre VO :  Covet

Auteur : J.R. Ward (USA)
Traduction de Marianne Ferand

Publié aux Editions Milady (collection Bit-lit)
Date de publication : 24 août 2012

Genre : Bit-lit

Pages : 545

Prix : 8,20 €
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Note


Quatrième de couverture


Jim Heron est capable du pire comme du meilleur. Ce qui lui vaut d’être choisi par les forces du bien et du mal pour décider du destin des Hommes. Sept âmes dans la balance, sept âmes à sauver ou à damner.
Sa première mission : Vin DiPietro, un entrepreneur obnubilé par l’appât du gain, qui n’a jamais aimé… jusqu’au jour où il rencontre Marie-Terese. Mais, entre eux se dresse un démon, bien décidé à voler l’âme de Vin…

Mon avis 

Voilà un livre qu’il me fallait absolument ! Comme vous le savez, j’aime beaucoup la première saga de l’auteur, La Confrérie de la Dague Noire, même si je n’ai lu que les deux premiers tomes jusqu’ici. Et quand j’ai vu que Milady sortait la nouvelle saga de l’auteur, l’objectif était de la lire et de suivre les tomes pour ne pas prendre de retard ! Pari réussi jusqu’ici mais ce premier tome aura-t-il su me plaire autant que son aînée ?

La lutte entre le Bien et le Mal dure depuis des millénaires et les deux clans en ont assez ! Ils sont décidés ensemble de mettre fin à cette guerre qui les oppose par un dernier match en 7 manches !  Dans la balance, 7 âmes humaines : le clan ayant « récolté » le plus d’âmes étant déclarer vainqueur. Pour arbitrer ce match, une seule personne : Jim Heron, attiré autant par un clan que par l’autre, « mi-ange, mi-démon » !
Jim reçoit la tâche de sauver ces 7 âmes ou au contraire de les damner. 
Sa première « mission » s’appelle Vin Di Pietro, un jeune entrepreneur, que rien n’intèresse hormis l’argent. Mais ceci risque bien de changer le jour où il croise le chemin de Marie-Terese, une jeune maman célibataire, dont il tombe immédiatement amoureux. Son salut passera-t-il par Marie-Terese ?
Il semblerait cependant qu’un démon a mis le grapin sur Vin et refuse catégoriquement de lâcher sa proie aussi facilement…

*****

J’avais hâte de me plonger dans ce nouveau roman de J.R. Ward afin de savoir s’il valait ou non son énormissime grande soeur, la saga de la Confrérie ! Même si l’aînée reste ma saga préférée, je dois dire que j’ai également beaucoup aimé ce premier opus d’Anges Déchus et que je me ferai un plaisir de lire les tomes suivants !

Pourtant, mon avis était loin d’être aussi bon au départ. 
En entrant dans ce roman, j’ai vraiment ressenti des longueurs que je ne connaissais pas du tout à J.R. Ward. Même avec le premier tome de la Confrérie qui met en place également l’univers, il me semble qu’on était directement dans l’action au départ et qu’il n’y avait pas ce moment de flottement nécessaire à l’auteur pour poser les bases de sa nouvelle « aire de jeu ».

Du coup, j’ai assez peiné sur les 200 premières pages, où l’auteur présentait successivement les personnages principaux de l’histoire sans que l’on comprenne de suite qui ils étaient et quels étaient les liens qui les unissaient. Le début m’a vraiment paru comme une succession de présentation de personnages sans qu’une intrigue se mette réellement en place, même si des petits liens entre les perso commençaient à se dessiner (notamment entre Jim et Vin).

Puis, une fois que la mission de Jim lui est révélée et que l’on entre dans le vif du sujet, les longueurs du début se sont évanouies toutes seules ! J’ai alors retrouvé la fluidité de J.R. Ward dans son écriture et sa manière de raconter des histoires qui poussent le lecteur à tourner les pages avidement pour connaître le fin mot de l’histoire.

Comme Candyshy, j’en viens donc à la mini-conclusion qu’il y a deux parties dans ce roman :

La première présente les personnages, surtout celui de Jim Heron, qui sera le personnage récurrent dans la saga, le « Champion » désigné par les forces du bien et du mal pour arbitrer leur dernier match et ainsi décider du destin de l’Humanité et du monde. Cette première partie s’attache également à présenter le fil du rouge de la saga. C’est pour ainsi dire la véritable mise en place de l’univers de l’auteur. Ceci explique sans doute pourquoi je l’ai trouvé assez longue. Il n’y a pas vraiment d’action, cette partie servant juste à expliquer au lecteur dans quel genre d’univers il met les pieds !

Avec la seconde partie, le lecteur est véritablement plongé dans l’action, à savoir si Jim parviendra (ou non) à sauver l’âme de Vin DiPietro. Cette partie est beaucoup plus rythmée, les rebondissements sont légion et on ne s’ennuie nullement !

J’avais également beaucoup apprécié le prologue du roman, qui présente la guerre ancestrale entre les forces du bien et du mal. Pour parler de ce match final qui va se dérouler en 7 manches, l’auteur le compare à une partie de base-ball. J’ai beaucoup apprécié cette comparaison et sa manière de résumer la saga. Dès le départ, le lecteur sait qu’il est parti pour une saga en 7 tomes, chaque tome correspondant à une mission pour Jim de sauver (ou pas) une âme humaine.

Ce que j’ai également beaucoup apprécié, c’est le fait que l’histoire est totalement imprévisible quant à la manière dont elle va se terminer. Certes, il y a des indices qui nous sont donnés petit à petit qui nous font comprendre certaines choses avant  Jim, rendant certains éléments de l’histoire prévisibles, MAIS en ce qui concerne la fin du tome, donc à savoir si Jim va réussir ou pas sa mission, le lecteur ne peut avoir aucune certitude, et c’est cette incertitude qui me plaît !
Vu que Jim a été choisi par les deux clans parce qu’il est autant susceptible de faire le bien que le mal, on ne peut prévoir ce qu’il va advenir du sort de l’humain dont il a la charge. Dès lors, impossible de savoir s’il va réussir sa mission ou pas, on garde « la surprise » pour chaque tome !
Pour voir le spoiler, surlignez le passage entre parenthèse. (SPOILER : J’espère vraiment que l’auteur alternera les tomes où Jim réussira sa mission et d’autres pas. Je risquerai d’être déçue si finalement il s’avère que Jim réussit chacune de ses missions.).

En bref, j’ai beaucoup aimé l’intrigue, avec ses rebondissements, sa part d’incertitude ! Mon seul regret étant peut-être de ne pas être à jour dans la Confrérie de la Dague Noire. Vu que cette nouvelle saga se déroule dans le même univers (la même ville déjà, Cadwell), et que visiblement des personnages des Anges Déchus sont présents dans les tomes de la Confrérie que je n’ai pas encore lus, je n’ai pas pu profiter des petits liens qui lient une saga à l’autre. 


Au niveau des personnages, dans l’ensemble, je dois dire que je les ai bien appréciés. Même si on peut dire que Jim reste un personnage fort énigmatique dont on ne sait pas encore grand chose. Mais bon en même temps, on a encore au moins 6 tomes pour apprendre à le connaître, donc ce n’est pas bien grave !
Par contre, de l’image que j’ai de lui de ce premier tome, alors qu’on le présente comme capable du pire comme du meilleur, j’ai eu l’impression qu’il était plus bon que mauvais.  Ce n’est certes pas un ange, il a fait des choses détestables dans son passé mais il essaie de se racheter en menant une vie calme et rangée… enfin, c’était comme ça que cela était censé se passer avant qu’il ne soit appelé à arbitrer la lutte entre le bien et le mal ! 

Les deux personnages principaux du roman (outre Jim) sont plutôt bien fouillés. Deux personnalités qui n’ont pas la vie facile et essaie de se construire un avenir plus rose, en faisant fi du passé.

Marie-Terese est une jeune maman pour qui le bien-être de son fils passe avant toute chose. Mariée, elle a fui son mari qui trempait dans des affaires pas nettes. Violent et instable, il a kidnappé leur enfant à leur séparation. Il a fallu des mois de recherches et beaucoup d’argent pour payer détective privé et avocat pour retrouver le petit et se faire une identité ailleurs, alors que son mari était jeté en prison. Dès lors, pour pouvoir payer ses dettes et subvenir convenablement aux besoins de son fils, Marie-Terese est prête à tout et même à faire un « métier » qui la répugne au plus haut point.
C’est une jeune femme qui ne recule devant rien pour réussir à avoir une vie simple et saine pour son fils. Tout ce qu’elle fait, elle le fait pour lui et rien que pour lui. Elle se méfie beaucoup des hommes mais en même temps quand elle va rencontrer Vin, je trouve qu’elle lui donne rapidement sa confiance. C’est un peu contradictoire avec l’image qu’elle montrait jusque là. 

Par contre, rien à voir avec le personnage, dans l’intrigue, Marie-Terese va être poursuivie par un inconnu qui la surveille constamment. On ignore le nom de la personne (que le lecteur suit également, il a donc tout le loisir de constater que cet individu n’a pas vraiment toute sa tête !) et on spécule beaucoup pour découvrir avant le mot de la fin qui c’est…
Cependant, je dois dire que si je n’avais rien vu venir (vu que je pensais que c’était une tout autre personne qui lui courrait après), une fois la révélation faite, je n’ai pas vraiment bien compris les motivations de cette personne, à part une obsession malsaine… mais voilà, je trouvais qu’il manquait un petit quelque chose pour en finir avec ce volet de l’histoire. Cela aurait été bien de savoir dans quelles circonstances il avait connu Marie-Terese, tout cela reste trop vague au vu du peu d’éléments qui nous sont fournis en fin de roman.

Par contre, en ce qui concerne Vin Di Pietro, l’image que j’avais de lui au début n’était pas vraiment bonne. Pour moi, c’était juste un de ces riches gars qui ont tant d’argent qu’ils peuvent se permettre de claquer 2 millions de dollars comme cela, sur un coup de tête. Qu’il dépense son argent, je m’en fous un peu, mais c’est plutôt le côté golden boy qui n’en a jamais assez qui me dérange. Il lui en faut toujours plus. En fait, vu qu’il a pu d’amis dans sa vie, peu d’amour aussi, on a l’impression qu’il comble le vide de son existence avec de l’argent. C’est assez triste. (Petite digression : d’un côté, je serai ravie d’être pétée de tunes également pour ne pas avoir à me tracasser pour des questions de sous-sous tout le temps, mais d’un autre côté, je trouve que le fait de pouvoir se payer tout et n’importe quoi en ayant qu’à claquer des doigts peut devenir très vite assez lassant et la vie peut devenir bien vite ennuyeuse quand on ne doit plus se battre pour avoir quoi que ce soit et que tout nous tombe directement sur un plateau d’argent).
Puis, le lecteur va comprendre pourquoi Vin est obsédé par l’argent. Tout d’abord, en raison de son passé, avec des parents alcooliques qui ne s’occupaient pas du tout de lui et ensuite,… n’espérez pas que je vous en dise plus ! 
Bref, Vin n’est pas un mauvais garçon, que du contraire. Il se montre un patron plutôt juste envers ses employés (et en même temps, il cherche à se protéger de procès que ces derniers pourraient lui coller aux fesses ^^) et assez attendrissant quand il tombe amoureux. D’ailleurs, c’est à ce moment-là qu’on se rend compte que finalement, l’argent n’est pas pour lui ce qui compte le plus et qu’il pourrait y renoncer pour être avec sa bien-aimée (je précise que c’est un ressenti que j’ai en fonction du personnage, je ne raconte pas du tout l’histoire en disant cela).

Quant à leur relation, pour ma part, je trouve que c’est un peu trop rapide. Moody relève d’ailleurs que l’histoire se passe sur 3 jours (je n’ai pas eu cette sensation vu que j’ai lu le livre en quasiment une semaine *sifflote*). Donc 3 jours pour tomber fou amoureux l’un de l’autre, ça me semble un peu trop rapide pour être crédible. Ceci dit, ça reste mignon, avec des scènes de sexe qui – pour une fois, n’arrivent pas genre 2 minutes après la rencontre des personnages (mais si, rappelez-vous Beth et Kohler dans le tome 1 de la Confrérie ^^) – sont toujours aussi bien racontées par l’auteur. 

J’ai également bien aimé les deux amis de Jim, Adrian et Eddie, qui donne un ton d’humour au roman. (Spoiler : Ce que j’ai beaucoup aimé avec ces deux-là, c’est que l’auteur n’arrête pas de nous balader entre le fait qu’ils soient gentils ou méchants. On doute quand même un bon moment !).

Niveau style de l’écriture, c’est assez simple, assez fluide et rythmé.
Le roman est raconté à la troisième personne du singulier. La particularité est que l’on change d’intervenant assez régulièrement. On suit Jim durant un chapitre, puis Vin, puis Marie-Terese, puis un inconnu et ainsi de suite. Et il faut dire que cette manière de procéder est assez perturbante au départ, quand on essaie d’assimiler les personnages et savoir quels liens ils ont entre eux. C’est sans doute aussi pour ça que j’ai eu du mal à entrer dedans, quand les premiers chapitres ne sont quasiment qu’une succession de présentations de personnages. 

La première partie est assez longuette, comme je l’ai dit, du au fait que l’auteur présente les persos mais met aussi en place les bases de l’univers. Elle explique le pourquoi du comment du match en 7 manches, les règles à suivre et comment tout cela se met en place avec Jim comme arbitre. C’est comme un jeu de société en fait où avant de commencer à jouer, et donc à entrer dans l’action, quelqu’un prend la peine d’expliquer toutes les règles pendant un bon quart d’heure. C’est pas le plus fun mais c’est néanmoins nécessaire !

Conclusion

En bref, ce premier tome de la saga Anges Déchus est une très belle surprise !
J’aime beaucoup l’originalité de l’idée d’un match final entre les forces du bien et du mal en 7 manches reprenant chacune l’un des 7 péchés capitaux. 
Une fois entré dans l’univers, l’intrigue est très prenante, pleine de rebondissements et ne se relâche pas jusqu’à la fin ! 
On regrettera cependant que la romance se mette trop rapidement en place, surtout au vu de la personnalité de Marie-Terese que l’on sent super méfiante envers les hommes. 

Un roman que je vous conseille, plein d’action et moins porté sur l’aspect sexe que la Confrérie !


Les points + :

  • Un univers original : j’aime beaucoup l’idée du match final entre les forces du bien et du mal, en 7 manches (sur base des 7 péchés capitaux) ;
  • Une intrigue qui bouge beaucoup, pleine de rebondissements.
  • Le fait de pas du tout pouvoir prévoir la fin : vu que Jim est « mi-ange, mi-démon », impossible de savoir s’il va ou non réussir sa mission !
  • Des personnages fouillés et attachants.
  • L’aspect sexe toujours bien présent, toujours aussi prenant mais dans une moindre mesure de la Confrérie et puis surtout les personnages ont plus de retenue que Beth et Kohler dans le tome 1 où genre 2 min après l’avoir rencontré pour la première fois, elle écartait déjà les cuisses !

Les points – :

  • La mise en place d’univers est assez longuette ainsi que la présentation des personnages. L’auteur a fait un condensé au début avant de véritablement se concentrer sur l’intrigue (la manche 1) en elle-même.
  • Une romance trop rapide, pas vraiment en adéquation avec la personnalité d’un des deux personnages. Trop rapide, donc moins crédible. Après même pas 3 jours, on se jure qu’on s’aime… Hum…
  • La petite intrigue avec l’inconnu de Marie-Terese. Pour moi, l’auteur n’a pas été au bout de tout, ça manque un peu d’explications.


Les avis des copinautes : Candyshy, Moody et fangtasia. D’autres avis sur la page BBM du livre sur Livraddict : 


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Commentaires

  1. Bon, vu que tu m'ordonnes de découvrir l'auteur (j'ai les deux premiers tomes de la Confrérie dans ma PAL), je pense que je ne vais pas tarder à me lancer... Bisous et bonne semaine. 24 septembre 2012 11:05

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