Le dernier jour de ma vie

Titre VF : Le dernier jour de ma vie
Titre VO : Before I fall
Auteur : Lauren Oliver (USA)
Traduction de Alice Delarbre
Publié aux Éditions Hachette Jeunesse (Black Moon)
Date de publication : 06 avril 2011
Genre : Jeunesse
Pages : 450
Prix : 18 €
Commander sur amazon : Le dernier jour de ma vie
Source : SP avec les Éditions Hachette Jeunesse. Un énorme merci à eux !
Nombre d’étoiles :
Quatrième de couverture.
Samantha Kingstone a tout pour elle :
Le petit copain le plus craquant du monde,
Trois meilleures amies géniales,
Et une cote de popularité illimitée.

Ce vendredi de février aurait donc dû être un jour parfait dans une vie parfaite.
Pourtant, ce vendredi de février est le dernier pour Sam. Ou le premier ?

Mon avis.
Depuis que j’ai découvert Delirium du même auteur, je dois dire que j’attends chacune des publications de Lauren Oliver.
Des histoires touchantes, fortes et qui ne laissent pas indifférent ; Un plume poétique et magnifique à souhait : Lauren Oliver est en train de monter les échelons dans le panthéon de mes auteurs préférés et ce, en seulement deux livres lus à deux mois d’intervalle.
Avec Le dernier jour de ma vie, Lauren signe ici un roman émouvant et en tout point remarquable.

L’histoire est simple, se basant sur une trame déjà vue (notamment au cinéma avec Le jour le plus long) mais ce qu’elle en fait est absolument émouvant et marquant.
Quelques jours après avoir fini cette lecture, Sam est toujours avec moi, dans un coin de ma tête et ne me quitte plus. Je repense sans arrêt à son histoire, à son évolution au bout de cette semaine. Je suis encore toute émue par ma lecture.
Samantha Kingstone est une fille populaire dans son lycée où elle et ses amies, Lindsay, Ally et Elody, sont les reines. À quatre, elles décident de tout : qui est IN et qui est OUT. Et si vous tombez dans la seconde catégorie, elles vous en feront baver !
Le jour de la Saint-Valentin, après une soirée bien arrosée, Lindsay fait une embardée avec son véhicule. Sam est tuée sur le coup.
Qu’elle n’est pas sa surprise de se réveiller le lendemain matin dans son lit… au jour de la St Valentin et de revivre cette journée !
J’ai aimé ce livre, et encore dire que je l’ai aimé est bien en-dessous de la vérité. Je l’ai adoré à un point tel que je pense que je détiens ici le livre n°1 de mon année 2011.
Il est tellement à dire que les mots me manquent. Ce livre m’a tellement bouleversé que je pourrais presque dire sans prétention qu’il a été écrit pour moi.
Lauren Oliver détaille bien à travers ce roman et l’histoire qui se répète pour Sam un problème qui peut être dramatique dans certaines situations et qui se déroulent pourtant chaque jour dans tous les lycées du monde entier sans que personne ne réagisse : l’exclusion de certains étudiants – dits hors norme – par la majorité. Et si cette exclusion se limitait à une simple ignorance, ça serait encore tolérable (quoique) mais si elle s’accompagne d’une véritable humiliation publique et de méchancetés gratuites lancées à tout va, là on peut parler d’un véritable harcèlement moral qui peut avoir de terribles conséquences.
Malheureusement, à l’adolescence, à l’âge « bête » comme on dit, on parle sans réfléchir et on ne se rend pas compte.
Lauren Oliver reprend ici les deux visions, celle du « bourreau » et celle de la « victime », même si Sam est notre narratrice et qu’elle fait partie du clan de ces filles populaires qui décident du temps qu’il fera sur le lycée. J’ai aimé cette façon de procéder car elle permet ainsi d’une part de comprendre ce que ressent la personne victime de ce genre de comportements et, d’autre part, de tenter d’expliquer pourquoi certains jeunes agissent comme ça vis-à-vis des autres.
Au fil de l’histoire, et du jours de la St Valentin qui se répète, Sam va petit à petit comprendre qu’elle a mal agi et qu’elle ne se comporte pas comme « une bonne personne » et elle va essayer de changer les choses : d’abord avec maladresse et ensuite avec plus en plus de compréhension des gens qui l’entourent.
Le deuxième thème abordé qui m’a énormément plu à travers cette fiction est le message qu’elle fait passer tout au long du récit : profitez de la vie, de vos amis, des petits plaisirs simples de tous les jours… car vous ne savez pas quand arrivera  votre dernier jour. Dites à vos proches que vous les aimez, tâchez de faire le bien autour de vous et de décrocher un sourire à ceux qui font votre quotidien.
Un message simple mais tellement vrai qu’il résonne en moi depuis lors…
Lauren Oliver tape dans le mille, narre de façon véridique la réalité des sentiments ressentis à l’adolescence car au final qu’on soit populaire ou pas, personne n’est épargné et bien dans sa peau.
Derrière des façades superficielles, on se rend vite compte que les 4 amies qui pourtant ont tout ce que j’aurais aimé avoir à leur âge ont leurs propres problèmes et qu’elles essaient de les affronter à leur façon, même si ça n’excuse pas tout. Ce n’est pas parce qu’on est mal dans sa peau qu’on doit être méchant avec les autres, avec ceux qui sont moins riches, moins beaux, moins populaires. Pas la peine de rendre les autres malheureux plus qu’ils ne le sont déjà.
La conclusion du roman est absolument magnifique et parfaite. J’avoue que j’ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux lors de ma lecture et même si j’espérais une autre fin, celle-ci finit par s’imposer comme la seule possible et la plus belle, même si elle est déchirante.
Côté personnages, je ne vous parlerai que de Samantha, la narratrice, qui m’a fait passer par un florilèges de sentiments : d’abord, je l’ai détestée, puis je ne l’ai pas comprise et enfin, j’ai appris à l’apprécier.
Au tout début du roman, Samantha – tout comme ces 3 copines (avec Lindsay en tête, car elle, rien n’y a fait, je l’ai détestée de la première à la dernière page) – est une peste, une garce, le genre de filles qui mériterait mon poing dans la figure pour lui remettre les idées en place (oui, je sais, la violence ne résout rien… au final, elle est  bien moins pire que la violence verbale, croyez-mois… car un coup de poing laisse une marque quelques jours… une méchanceté peut marquer à vie !).
Elle a la vie parfaite, un copain parfait, des copines parfaites et à l’école, tout le monde la vénère. Elle répond aux autres – notamment à Kent – comme à un chien et n’hésite pas à draguer son prof de math sans aucune gêne. Une peste, un garce, une allumeuse, une S…. Appelez-la comme vous voulez !
Puis, petit à petit, je suis passée au stade de l’incompréhension au fil de ses pensées et de son évolution. Sam sort avec Rob, un garçon dont elle était amoureuse depuis longtemps (et qui avait dit à ses amis quelques années avant qu’il ne sortirait jamais avec elle car il mérite mieux que ça…) et plus les jours passent (même si c’est le même qui se répète), elle se pose beaucoup de questions par rapport à leur relation. Même si j’ai trouvé son évolution normale et ses questions pertinentes, j’ai quand même été déstabilisée au début quand elle devait se répéter ce qu’elle aimait chez lui pour se convaincre qu’elle l’aimait… C’était déjà un signe que finalement ce garçon parfait n’était pas… parfait pour elle !

Puis, en apprenant à la connaître à travers les souvenirs de sa vie, on apprend que Sam n’a pas toujours été populaire, qu’avant elle était même de l’autre côté, avec cette même Lindsay qui s’était foutu d’elle devant tout le monde…
Alors bon, quand on sait le mal que cela fait d’être rejetée par les autres, pourquoi faire pareil une fois qu’on passe de l’autre côté ? Il me semble qu’on puisse être populaire ET correcte avec les autres, non ? Ou alors, peut-être que ces deux choses sont comme des aimants qui se rejettent dès qu’on les approche.
Bref, à ce moment-là, je n’aime toujours pas Sam et en plus, je ne la comprends pas.
Et enfin, dans les trois derniers jours, je découvre enfin Sam, la VRAIE Sam, une fois qu’elle a compris que tous les tralalas de la popularité ne servaient à rien et qu’ils valaient mieux passer son temps à des choses qui le méritent qu’à des futilités… qui au final feront qu’on ne retiendra d’elle que sa méchanceté.
Sam essaie d’arranger les choses, de faire plaisir à ses amies, à ses parents et tente désespérément de sauver Juliet Sykes, LA fille de l’école qu’elle et ses amies ont le plus malmenée.
Côté style de l’écriture, ici rien à redire non plus, c’est juste PARFAIT ! Lauren Oliver, au travers de Samantha, narre avec justesse, avec poésie le ressenti de ses ados mal dans leur peau et donne une belle leçon de vie à travers des mots simples qui dansent devant les yeux du lecteur jusqu’à imprégner chaque cellule de son cerveau. Une pure merveille, j’en redemande encore et encore !

En conclusion, vous l’aurez compris, ce livre est pour moi un coup de coeur ! Delirium l’était déjà mais ici, Lauren est encore montée à un stade supérieur au niveau des émotions, des sensations, des sentiments qu’elle fait passer à travers son roman.

Avec le Dernier jour de ma vie, elle devient pour moi une auteure incontournable qu’il me tarde de rencontrer pour pouvoir échanger avec elle sur mes impressions suite à cette lecture, voir comment elle a su, avec autant de justesse, parler de ses émotions d’ado que nous avons tout, plus au moins, connu à cette époque de notre vie.

Ce livre, je le recommande à toutes les Lindsay, Elody, Ally de tous les lycées du monde entier pour leur faire prendre un peu conscience que de simples paroles – qui se veulent drôles (tout dépend pour qui) – peuvent blesser et avoir de terribles conséquences.
Je le recommande également à toutes les Julier Sykes du monde entier pour qu’elles comprennent que ce n’est qu’un mauvais cap à passer, qu’elles ne sont pas responsables et ne perdent pas confiance en elles. Après tout, une fois l’âge bête passé, ça ira mieux, beaucoup mieux !
À lire en tout cas 😉
Ce que je retiens de ma lecture :
EN + : le message de Lauren qui se distille à travers le roman, la leçon de vie, l’émotion, la magie de ses mots. En gros, j’ai aimé TOUT !
EN – : Rien du tout : ce livre est purement et simplement parfait.
D’autres livraddictiens l’ont lu et ont donné leur avis : Aube, Liliebook, Heclea, MallouL@ura, madoka et d’autres à venir sur la page bibliomania du livre :

Commentaires

  1. Je pense que dès que je le verrai en librairie, je ne vais pas y résister 21 avril 2011 16:33

  2. Trèèèèèèèès envie de le lire celui là aussi, encore plus que Delirium, et c'est principalement grâce à toi ! 21 avril 2011 17:04

  3. Ce n'est pas plutôt Un jour sans fin dont tu voulais parler ? Le jour le plus long c'est le film sur le débarquement du 6 juin 44 ! :) À priori ce livre ne m'attirait pas car je trouvais qu'on avait déjà vu et revu ce genre de procédé dans Un jour sans fin et Tru Calling. Et puis j'ai vu aujourd'hui un film qui reprend aussi ce genre de trame et je me dis que le procédé a beau être éculé on peut toujours en tirer une histoire très bien et originale. je le lirai mais sûrement en VO. 21 avril 2011 19:45

  4. Oui, Frankie, tu as raison. je vais mettre une annotation de suite ! Merci ;) 21 avril 2011 19:49

  5. De rien ! Bisous 21 avril 2011 23:06

  6. Il ne me disait rien au départ mais avec un tel avis, difficile de ne pas le noter. Merci pour cette chronique Jess :) 22 avril 2011 15:38

  7. Ton avis fait très envie, je le note ! 22 avril 2011 18:27

  8. Super chronique ! Tu m'as littéralement donné envie de l'acheter =D 24 avril 2011 16:54

  9. Kikoo !

    Roooh il me dit bien mais le prénom de l'héroïne me gêne un peu. Oui je sais c'est niouk mais voir mon prénom dans les livre ça m'agace, j'aime pas ce prénom. Arrrrgh !
    Mais bon en même temps si je tente je vais pas mourir donc je vais le mettre dans ma WL. Ta faute ! Si ma PAL augmente. Mouhahahaha.
    Bon dimanche et bonne lecture.
    Florel 8 mai 2011 11:05

  10. Tu m'as donné envie de le lire, il est dans ma pale il attend que je finisse le troisième tome de kaleb. 17 novembre 2013 18:03

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25 April 2024 20:59