L’héritage des Darcer (tome 1)

Titre VF : L’Héritage des Darcer

Auteur : Marie Caillet
Publié aux Editions Michel Lafon
Date de publication : octobre 2010
Pages : 407
Lu dans le cadre d’un partenariat entre les Editions Michel Lafon que je remercie et Livraddict.
Quatrième de couverture.
Lorsqu’on s’appelle Mydria, qu’on est la fille unique et chérie des puissants Siartt, et qu’on a pour objectif principal d’accéder à un pouvoir plus grand encore en épousant le prince héritier du royaume, la vie ne peut pas être ennuyeuse. Jusqu’au jour où Mydria découvre ses vraies origines. Elle n’est nullement Siartt, mais l’ultime héritière d’une dynastie renversée depuis des générations ! Horreur : à la suite de ses ancêtres, elle est tenue de se lancer à la recherche du trésor familial, recevant pour seules aides un sifflet et le Don d’Aile, cet étrange pouvoir capable de vous métamorphoser à volonté…

Le pire danger ne l’attend peut-être pas derrière l’errance, la bataille et les cloques aux pieds. Le pire danger pour un cœur confiant ne tient peut-être qu’en un seul nom : Orest.




Mon avis.

Marie Caillet est une jeune auteure de 18 ans, gagnante du concours du nouvel auteur jeunesse organisé par les Editions Michel Lafon. Son livre a été plébiscité à l’unanimité par un jury composé par les célèbres Anne Robillard, auteur de la saga Les Chevaliers d’Emeraude et l’éditeur de Harry Potter, Barry Cunningham.
On comprend de suite pourquoi Marie Caillet a remporté ce prix : non seulement son récit est original, frais et met en scène une héroïne très attachante, mais le style de l’écriture égale les plus grands… tellement son vocabulaire utilisé est riche. Pour cela, je salue vraiment son incontestable talent, car je serai bien incapable de faire le dixième !
Mais voilà, si j’ai adhéré avec l’histoire, avec les personnages, j’ai un peu peiné avec le style… Comme je l’ai dit dans le paragraphe avant, l’écriture est vraiment sensationnelle pour une jeune auteure de cet âge mais perso, si vous passez souvent par ce blog, vous savez que les longues descriptions et moi, ça fait deux ! Une belle écriture, avec un vocabulaire recherché, c’est clair que c’est un plus et ça change des romans jeunesse habituels où les auteurs se contentent de raconter une histoire sans recherche de style…
Sans vouloir porter le style de l’auteur en point négatif sur cette chronique, ce serait vraiment dommage vu le qualités d’écriture manifeste de Marie Caillet, je tenais juste à signaler que par moments, je trouvais les descriptions bien trop longues et que le récit manquait de manière globale de dialogues…   Dès lors, la conséquence est cette impression de lenteur tout au long de la lecture… et le manque de dialogue apporte une sensation de vide, un « manque de vie » des personnages qui vivent plus à travers les descriptions qui sont faits d’eux qu’à travers leurs paroles. Finalement, on a un peu de mal à entrer dans le récit…
Je trouve ça un peu dommage, car à part ce point, je n’ai aucun reproche à faire au livre, c’est une belle réussite ! Ah si, encore un petit ! Mais ça, je vous en parle dans la suite !
Parlons maintenant de l’histoire.
J’ai vraiment aimé l’intrigue que j’ai trouvé très fraîche, très innovante par rapport à mes dernières lectures. Une chasse au trésor, un Roi-usurpateur qui cherche à s’interposer, un Don que l’on pourrait qualifier d’inutile mais qui s’avère néanmoins crucial… et une romance qui naît petit à petit… Je suis vraiment comblée !
L’histoire est vraiment bien trouvée, fouillée au niveau des détails (même un peu trop), et très cohérente d’un bout à l’autre, avec une lettre d’un ancêtre comme fil conducteur.
J’ai d’ailleurs beaucoup aimé la petite introduction où on passe les générations une à une de Madael à Mydria.

J’ai trouvé que le rythme de l’histoire évoluait avec elle : d’abord, on pose l’histoire, on présente les personnages, le but de la quête.
Ensuite, on se met en route et là, le rythme est lent… comme le voyage, notamment dans les Bois où là on a l’impression qu’on avance plus.
Puis, on découvre les lieux, le trésor et le rythme s’accélère lorsque My et ses amis se retrouvent pris en embuscade par l’usurpateur…

Et le final ? Est-il à la hauteur du récit ?
C’est peut-être là ma plus grosse déception par rapport au récit : j’aurais bien aimé que ça finisse autrement. Perso, vu mon côté fleue bleue et « happy ending », j’aurais bien aimé une autre fin que celle-là… même si elle laisse la porte ouverte à une suite… (d’ailleurs, l’auteure est en train de l’écrire).
Par contre, pour Orest et My, c’est très bien comme ça, j’aurais pas aimé que ça se passe différemment !

Et les personnages alors ?
Eh bien, les personnages, on s’y attache très vite. À commencer par Mydria, plus couramment appeler My, qui est une jeune fille de 16 ans qui a des idées bien fixées quant à son avenir : elle cherche un bon parti qui lui permettra de s’élever socialement. Cependant, au début du roman, je l’ai trouvée un peu agaçante par son côté « j’ai plein de prétendants qui me tournent autour et qui veulent m’épouser… comment puis-je les éconduire sans leur faire de la peine ? ». Cela faisait à peine « demoiselle-qui-se-la-joue-grave ». Heureusement, ce côté disparaît une fois que la jeune fille quitte le domaine de Siartt et se retrouve embarquée pour l’aventure de sa vie.
Côté Guilde, petit coup de coeur pour Orest, l’assassin qui se la joue, lui, « gros-dur-qui-ne-veut-pas-montrer-qu’il-a-un-grand-coeur » ! J’ai trouvé son histoire personnelle vraiment émouvante, même s’il a du mal à se confier, à s’ouvrir aux autres et qu’il faut du temps pour apprivoiser la « bête » 😀 Ça ne le rend que d’autant plus intéressant !
La relation qui naît petit à petit entre lui et Mydria est vraiment touchante. Au début, ils se détestent et ne se parlent pas pour se rapprocher petit à petit, se provoquer mutuellement et pour finir, avoir des sentiments pour l’autre sans oser les dévoiler.
** Spoiler inside**
Par contre, chose qui m’a énormément agacée dans cette lecture, c’est le comportement de la Guilde envers Mydria… Elle est vraiment vue comme un « objet » qui leur permet d’accéder à un trésor caché, peu importe qu’il s’agisse d’un héritage de la Couronne des Darcer tant qu’on peut se servir !
J’ai vraiment cru que ça allait changer une fois les Ravins passés…. et non, limite, on a l’impression qu’il la considère encore moins alors qu’elle vient quand même de leur sauver la vie… 
** Fin du spoiler**
Concernant la couverture, je la trouve vraiment resplendissante, avec de belles couleurs qui ressortent bien et un indice crucial sur le récit, même si j’avais pas fait le lien du tout !
En conclusion, j’ai beaucoup aimé ce premier roman de Marie Caillet, une jeune auteure française qui promet ! Son style est vraiment très recherché, son vocabulaire riche laisse le lecteur douter un moment sur l’âge réel de l’auteur !
Ce que je retiens de ma lecture :
  • Le Plus ? Une histoire captivante et émouvante à la fois et des personnages vraiment attachants.
  • Le Moins ? Un final un peu en deça par rapport à la globalité du récit et des longueurs au niveau des descriptions qui font perdre de temps à autre l’intérêt du lecteur
  • La note ? 8.5/10
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Commentaires

  1. Voilà un roman qui me tente bien ! 24 novembre 2010 22:05

  2. Je suis contente que ce roman t'ait globalement plu, ça me rassure car je l'avais offert "à l'aveugle" à une proche!
    Peut-être même que j'vais lui emprunter pour le lire moi aussi! :D 25 novembre 2010 14:56

  3. Waouh quelle couverture ! *_*
    Dans ma wish-list de suite :D 27 février 2011 20:02

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28 March 2024 12:48