Le Maître des Dragons

Titre VF : Le Maître des Dragons

Auteur : Fabrice Colin
Publié en premier lieux aux Editions Albin Michel
Publié en 2008
Puis aux Editions Le Livre de Poche (édition que j’ai lue)
Publié en 2010
Pages : 602
Quatrième de couverture
1717. Nouvelle-Angleterre. Au coeur de la nuit, un jeune homme sans mémoire échoue sur la plage. Cet inconnu, nommé Thomas Goodwill, a oublié qu’il revient du Davy Jones Locker, le paradis sous-marin des pirates. Il n’est sûr que d’une chose : un être cruel et tyrannique, qui n’est autre que l’Empereur lui-même, a juré sa perte. Il n’a qu’un espoir, lier son salut à celui de la flamboyante Mary Wickford.

Mon avis
Ayant adoré La Malédiction de Old Haven racontant la même histoire mais du point de vue de Mary Wickford, j’ai immédiatement bondi sur ce livre lorsqu’il a été proposé en partenariat sur Livraddict.
Malheureusement, si la magie avait bien fonctionné lorsque Fabrice Colin contait l’histoire de Mary, ici la sauce n’a pas pris et je suis vraiment déçue.
Sans doute, en attendais-je beaucoup, voire de trop… peut-être pensais-je que Mary serait également présente dans ce roman (elle l’est mais bien trop peu à mon goût), en tout cas force est de constater que j’ai moins aimé ce livre et que je me suis un peu forcée pour venir au bout.
Pourtant, découvrir l’histoire de Thomas Goodwill m’intéressait énormément mais j’ai trouvé que sur le coup, 600 pages, c’était beaucoup, voire carrément de trop !
Dans la première partie du récit, Fabrice Colin jongle entre présent et passé, ainsi on découvre petit à petit l’enfance de Thomas entremêlée avec sa vie de pirate.
Dans la seconde partie, qui coïncide à peu près avec sa rencontre avec la belle Mary Wickford, on reste dans le présent et on avance avec Thomas dans sa destinée.
Alors, qu’est-ce qui ne m’a pas plu finalement ?

  • Trop peu de Mary à mon goût. J’aime beaucoup ce personnage courageux qui apporte énormément de fraîcheur au récit. Ici, en tout et pour tout, Mary doit être présente sur une petite centaine de pages (et encore, je pense que c’est beaucoup) et le récit s’en ressent. Je n’ai pas ressenti cette fraîcheur dans le récit de Thomas. Le tout reste trop masculin pour moi !
  • Un récit bien trop long : 600 pages quand même où finalement on s’ennuie. Pourtant, il s’en passe des choses, ça bouge assez, que ce soit en mer, avec l’Empereur ou une fois que Thomas se met à la recherche de l’eerium, ce matériau unique capable de tuer l’Empereur. Mais toute cette agitation me l’intéressait pas vraiment, c’est dommage.
  • Un récit parfois décousu, avec une intrigue assez bizarre par moment. Autant le dire tout de suite, je n’ai pas adhéré au passage Thomas au Davy Jones Locker, j’ai trouvé ça vraiment tiré par les cheveux et assez peu crédible par rapport au reste de l’histoire. Il y a d’autres passages du récit où j’ai pensé que ça ne collait pas avec le reste mais je n’en dirai pas plus, à chacun de se faire sa propre opinion.
  • J’ai aussi trouvé le choix du titre, Le Maître des Dragons, non représentatif du récit. Ce titre laisse penser qu’en fait Thomas est un pro avec les dragons, ce qui n’est franchement pas le cas. Finalement, les dragons tiennent une place secondaire dans le récit (sauf leur île sur laquelle Thomas revient à plusieurs moments de sa vie) et Mary semble s’en sortir mieux que Thomas avec son propre dragon.
Bref, je n’ai pas été vraiment séduite par ce roman, il manquait vraiment les éléments qui m’avaient plus à Old Haven.
Niveau personnages, le récit nous offre un panel de personnages aussi différents les uns que les autres. J’en ai préféré certains à d’autres. Dans l’ensemble, j’ai trouvé qu’ils étaient bien construits, avec un passé, des forces et des faiblesses, les rendant vraiment humains.
J’ai été ravie de retrouver Mary qui a littéralement éclairé le récit de sa présence. Losqu’elle apparaît, on retrouve les mêmes scènes que dans La Malédiction de Old Haven mais racontées autrement.

L’écriture de Fabrice Colin reste agréable, bien que parfois trop lourde avec des descriptions plombantes. J’ai bien aimé que le récit soit construit comme un journal intime, raconté à la première personne par Thomas avec en conclusion un petit mot de Mary.
En conclusion, je dirais qu’il vaudrait peut-être mieux lire ce livre AVANT de lire La Malédiction de Old Haven car visiblement les bloggeurs qui n’ont pas lu l’histoire de Mary apprécient mieux le récit de Thomas. De plus, vu que La Malédiction de Old Haven est bien meilleur, le lecteur ne sera que d’autant plus satisfait. Malheureusement, j’ai encore trop Mary en tête pour vraiment apprécier ce livre que j’ai trouvé finalement assez brouillon dans sa construction (passer du présent au passé à chaque chapitre dans la première partie peut embrouiller le lecteur).
Ce que je retiens de ma lecture :

  • Le Plus ? L’apparition de Mary tel un oasis de fraîcheur !
  • Le Moins ? Le titre qui, selon moi, est assez mal choisi et un récit bien trop long et parfois alambiqué.
  • La Note ? 6.5/10
Je remercie néanmoins Le Livre de Poche pour m’avoir permis l’histoire de Mary et Thomas sous un autre point de vue, ça reste quand même assez intéressant.

Commentaires

  1. Je suis entièrement d'accord avec toi. Autant Mary a su me séduire, autant Thomas m'a laissée de marbre. Pourtant j'étais très enthousiaste de découvrir la version masculine, et en particulier le pourquoi du comment il s'était retrouvé sur l'île aux dragons... Au final : déception :/ Dommage 21 octobre 2010 20:14

  2. Si les dragons sont pas trop présents et Mary non plus, c'est du coup beaucoup moins intéressant. C'est dommage :/ 21 octobre 2010 20:54

  3. C'est un peu ce que j'ai ressenti en lisant La Malédiction d'Old Haven (confusion, certains passages largement plus intéressants que d'autres et beaucoup d'ennui), alors je vais passer sur celui-là.. 21 octobre 2010 21:56

  4. je vais commencer par la malediction d'old haven :) 22 octobre 2010 09:27

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