Acacia, tome 1 : La guerre du Mein

Hop, une plongée dans une nouvelle saga fantasy qui n’a pas été de tout repos pour moi… 15 jours pour arriver à la fin de ce pavé de 680 pages, c’est un peu trop. Tout de suite, je vous explique pourquoi cette lecture a été à la fois laborieuse et une belle découverte !

Quatrième de couverture.

Acacia.
Une île qui a donné son nom à un empire prospère gouverné par un souverain absolu, Leodan Akaran. Descendant direct du sorcier fondateur de la dynastie, Leodan est un roi idéaliste qui fait régner la paix dans la vaste mosaïque des peuples qui composent l’empire. Veuf, il vit entouré de ses quatre enfants à qui il cache un lourd secret : la domination d’Acacia repose sur des trafics de drogue et d’esclaves dirigés par la toute-puissante Ligue des marchands.
Tout bascule le jour où le roi est poignardé dans la salle du trône par un envoyé des Meins, un peuple de guerriers implacables exilés dans une lointaine forteresse du Nord. Sur son lit de mort, Leodan conçoit un plan pour permettre à ses enfants de s’échapper, livrant ainsi chacun à sa propre destinée. Dispersés aux quatre coins de l’empire, Aliver, Corinn, Mena et Dariel sont animés par un puissant désir de vengeance. Ils vont partir à la reconquête du trône pour recréer un empire acacian à l’image de ce que leur père désirait.

Mon avis.

En commençant cet ouvrage, j’ai eu très peur de ne jamais pouvoir le terminer… Allait-il être l’exception au principe que je me suis toujours fixée de toujours terminer un livre commencé ?
J’avoue que j’ai longuement hésité tellement j’ai peiné en lisant la première partie du roman.
Je trouvais qu’il ne se passait rien… chaque chapitre se contentant de raconter l’épisode précédent le début de la guerre pour chaque personnage.
Pas beaucoup de dialogues (quasiment absent), rien que des descriptions longues et parfois inutiles. On aurait pu arriver au même résultat de compréhension de la situation avec moins de bla-bla et beaucoup plus d’interactions entre les personnages.

Je n’ai vraiment commencé à apprécier ma lecture qu’à partir de la deuxième partie « Exils » (page 237) où on a pu découvrir le destin de chacun des héritiers du roi défunt Leodan Akaran : Corinn, Aliver, Mena et Dariel.
Avant que les envahisseurs « vengeurs », les Meins n’arrivent jusqu’au palais d’Acacia, les héritiers sont envoyés dans le plus grand secret aux quatre coins du Monde Connu pour qu’ils puissent le moment venu organiser la reconquête du pouvoir acarian… même si en pratique, tout ne s’est pas passé comme prévu…

J’ai beaucoup aimé découvrir au fil des chapitres les aventures des quatre héritiers ainsi que leur façon d’évoluer et d’avoir assimilé leur passé dans leur nouvelle vie, mais également la façon dont chacun a décidé le moment venu d’embraser la destinée qui était la sienne.
Bien sûr, entre les quatre, chacun pourra y trouver son « chouchou », son personnage préféré. Pour moi, c’est Mena, la seconde sœur. J’ai bien aimé son courage quand il a fallu prendre la décision de revenir sur son passé mais aussi d’ouvrir les yeux de son peuple sur la divinité qu’elle représentait pour eux : Maeben.
Par contre, à l’opposé, je suis assez mitigée sur Corinn, la sœur aînée qui n’a certes pas eu un destin aussi « aventureux » que ses frères et sœur, mais je pense que les décisions qu’elle a prises restent fort individualistes et n’incluent nullement son frère et sa sœur alors que les valeurs prônées par Aliver étaient justement le contraire : un pouvoir reparti entre les quatre héritiers de la Couronne.

Ce premier tome fait également réfléchir sur les compromis, les décisions difficiles que doivent prendre les souverains… Ici, il s’agissait de renverser une façon de procéder qui existait depuis des générations : l’obtention d’avantages d’une lointaine contrée dont on ne sait rien (le Lothan Aklun) – notamment une drogue – la brume – qui a pour effet d' »endormir » le peuple et le rendre servile contre un quota d’enfants qui sont arrachés à leur famille et que l’on ne revoit jamais. De plus, le royaume d’Acacia tirait sa richesse du travail forcé d’esclaves dans les mines…
On sent au début du roman que le Roi Leodan veut changer tout ça mais qu’il n’en a pas le courage… et qu’il laisse un peu cette responsabilité à ses enfants.
Une fois en place le Royaume de Hanish le Mein, on s’attend à ce qu’il renverse ces pratiques… Au contraire, lui aussi laisse ses pratiques d’échange avec le Lothan Aklun (à travers une flotte marchande puissante, « la Ligue ») et les double même ! On se rend petit à petit compte que c’est plus cette fameuse Ligue qui dirige le Monde Connu plutôt que ceux qui le prétendent, qu’ils soient acarians ou meins.
Il faudra attendre le tome 2 pour en savoir plus sur la poursuite de ces pratiques avec les héritiers de Leodan au pouvoir.

On ne peut non plus passer à côté du fait, dans ce récit, qu’un souverain n’est jamais à l’abri d’une trahison dans ses propres rangs et cela de n’importe qui… Ce roman est bourré de trahisons, de retournements de vestes à profusion… chacun essayait de tirer son épingle du jeu du pouvoir qui se mettra en place après le conflit.

Niveau de l’écriture, j’ai trouvé celle-ci très fastidieuse. L’auteur a misé beaucoup sur des descriptions très longues et complètes… bref, comme vous le savez, pas forcément ma tasse de thé. J’aurais préféré un roman plus rythmé, car là pour le coup, je l’ai trouvé très long.
Par contre, j’ai bien aimé la découpe des chapitres pas trop longs (10 pages) maximum qui passaient à chaque fois d’un personnage à l’autre sur une sorte de mini cliffhanger qui permet de maintenir l’intérêt du lecteur.

Bref, si cette lecture a été fastidieuse au début, je ne suis pas mécontente d’avoir continué jusqu’au bout car j’ai trouvé la suite de l’histoire assez passionnante et j’ai hâte de découvrir le second tome. Seule chose que je regrette, c’est d’avoir passé presque 15 jours sur cette lecture : peu de dialogues, beaucoup de longues descriptions et une présentation assez condensée (sans paragraphes dans les chapitres) ont sans doute ralenti mon rythme de lecture.

Note finale : 7.8/10

  • Histoire : 7/10 (un récit lent à se mettre en place qui pourrait en décourager certains mais une fois passé la première partie, c’est une histoire vraiment plaisante à découvrir)
  • Personnages : 9/10 (des personnages très bien développés, avec leur dilemme et leur façon d’appréhender leur destinée)
  • Écriture : 7.5/10 (des descriptions beaucoup trop longues qui lassent… mais par contre, des chapitres assez courts qui permettent de faire une pause assez facilement).
Pour d’autres avis : Bibliomania.

Je remercie les Éditions Le Pré aux Clercs pour cette belle découverte grâce à un partenariat avec le site Livraddict.

Acacia, tome 1 : La guerre du Mein de David Anthony Durham (VO : Acacia, the war with the mein)
Aux Éditions Le Pré aux Clercs, 2008
680 pages

Commentaires

  1. Beaucoup de livres, peu de bons retours sur celui-ci et s'il faut attendre plus de 200 pages pour se mettre dans le roman... Je passe mon tour :) 18 avril 2010 20:40

  2. Lexounet, elle n'a pas dit qu'elle n'a pas aimé, bien au contraire, juste qu'il était un peu long à se mettre en place. Mais après il est vraiment très bien.
    Tu vois Jess, je t'avais dit que ça valait le coup de s'accrocher, qu'il était quand même sympa. 18 avril 2010 23:09

  3. J'ai aussi le même point de vue que Lexounet, s'il faut 200 pages pour entrer dedans, j'ai trop de livres à lire pour m'ennuyer avec ça ! En plus, Jess, si tu as mis 15 jours à lire ce livre, je n'ose même pas imaginer combien de temps je mettrais si je le lisais ! ^^ 18 avril 2010 23:15

  4. Le résumé me plaisait assez, mais j'avoue que 200 pages pour entrer dans le livre (1/3 donc) et un style un peu lourd me laissent perplexes. Je ne le lirai donc surement pas. 27 avril 2010 11:34

  5. J'ai à peu près le même avis que toi... Le rythme est très lent mais j'ai vraiment trouvé dérangeant que tout s'accélère à la fin. Pour le coup, j'ai trouvé ça trop rapide ! 30 avril 2010 19:35

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