Disparue

De retour pour le premier billet « chronique » de ma seconde année de Mes Livres et Moi avec un thriller palpitant ! Suivez-moi dans la descente aux enfers de Rainie Conner…

Quatrième de couverture.

Sur une route déserte de l’Oregon noyée par la pluie, une voiture abandonnée, moteur en marche, un sac de femme sur le siège du conducteur.
Rainie, avocate séparée de son mari, Pierce Quincy, ex-profiler, a disparu sans laisser de traces. Dérive d’une femme au passé d’alcoolique ou conséquence d’une des redoutables affaires dans lesquelles elle s’investissait parfois dangereusement ? Un homme sait ce qui s’est passé cette nuit-là.
Et lorsqu’il contacte les médias, le message est clair, terrifiant : il veut de l’argent, la célébrité. Sinon, personne ne reverra Rainie. Aidé de sa fille, star du FBI, Pierce se lance dans l’enquête la plus désespérée de sa vie, sur la piste d’un criminel sans visage et de la femme qu’il n’a jamais cessé d’aimer.

Mon avis.

Tout d’abord, j’aimerais rectifier une erreur présente sur la quatrième de couverture, Rainie n’est pas avocate, elle a travaillé dans les forces de l’ordre, ce qui n’est pas tout à fait la même chose.

Ceci étant dit, entrons dans le vif du sujet ! J’ai vraiment beaucoup aimé la lecture de ce thriller que j’ai trouvé palpitant à souhait.

Rainie souffre de dépression : elle prend des médicaments et est alcoolique. Son mari, Pierce Quincy décide de la quitter, non pas parce qu’il ne l’aime plus, mais pour tenter de la faire réagir, pour qu’elle essaie de s’en sortir. Autant dire que cette rupture « provisoire » va plus aggraver les choses qu’elle ne les résout !
Rainie continue à boire et fait toujours autant de cauchemars à propos d’une affaire de meurtres sur laquelle ils travaillaient en tant que consultant et qui l’a beaucoup marquée. Dès lors, une nuit, elle décide de sortir pour s’aérer l’esprit…
On retrouve sa voiture sur le bord d’une route complètement abandonnée. Quelques heures après, une demande de rançon est envoyée au journal local, avec des instructions très précises à suivre, sinon elle mourra…
Commence alors une course contre la montre pour les policiers chargés de l’enquête et pour Quincy…

L’histoire est très palpitante, il se passe toujours quelque chose. De plus, à l’intrigue principale, vient s’ajouter un autre kidnapping qui ne fait qu’augmenter le nombre de suspects autour de l’affaire. J’ai beaucoup aimé mener l’enquête, essayer de trouver le suspect avant que le dénouement final ne soit connu… Verdict ? J’ai suspecté à peu près tout le monde d’avoir kidnappé Rainie, tous les suspects potentiels pouvant avoir des raisons valables de s’en prendre à elle en particulier : le fils d’un homme que Rainie avait tué à l’âge de 16 ans en état de légitime défense, un potentiel meurtrier d’une affaire sur laquelle il travaillait,…
Au final, une de mes intuitions s’est révélée correcte (à suspecter tout le monde, vous allez me dire, que forcément, j’augmentais mes chances de tomber dans le mille !).

Les personnages sont très bien travaillés. J’ai particulièrement aimé Quincy, le mari. On sent, à travers la lecture les trois grands amours de sa vie : sa femme qu’il avait pourtant quitté, espérant qu’elle reprenne pied, sa fille, Kimberly, et son travail – même pensionné, Quincy a toujours le « réflexe FBI ». De plus, quand on connait son passé, on espère qu’une chose, c’est que pour une fois dans sa vie, celle-ci lui sourit. Cet homme a connu bien des drames terribles et il serait temps pour lui que la roue tourne.
J’ai beaucoup aimé aussi le couple Kimberly/Mac. Kimberly, aussi agent du FBI, a rencontré Mac et vit maintenant une « relation » avec lui depuis 2 ans. Vu leurs métiers, ils ne peuvent pas se voir souvent, étant toujours appelés à la dernière minute lors de leurs projets d’escapade en amoureux. J’ai adoré lire l’explosion de leurs sentiments à travers le roman.
Le petit garçon, Dougie, est aussi bien fouillé, un sent un enfant au passé lourd qui enchaîne les grosses bêtises pour laisser parler sa colère plus qu’autre chose. Il pense avoir tué sa mère et est ballotté de famille d’accueil en famille d’accueil depuis lors.
La plupart des autres personnages sont bien travaillés, crédibles dans leur rôle respectif, bien qu’on en sache beaucoup moins sur eux que sur la famille Quincy/Conner.

L’écriture de Lisa Gardner est très accrocheuse. Elle attire irrésistiblement le lecteur qui aura du mal à lâcher le roman. Flashbacks, un « chronométrage en temps réel », le fait de passer d’un personnage à l’autre dans une même heure, nous donnant une idée de ce qui passe sur tous les plans, un peu à la « 24 heures chrono », tout est fait pour donner un rythme rapide et une forte dynamique au récit. Et de fait, on ne voit pas le temps passer ni les pages qui défilent. Le style est simple: dialogues, descriptions avec des phrases courtes, afin de ne pas assommer le lecteur et rester toujours sur le même tempo, rapide et haletant.

Bref, vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce thriller que je vous recommande chaudement ! Encore novice dans ce genre littéraire, voilà le genre de récit qui me donne envie d’en découvrir encore et encore !

Note finale : 8.8/10

  • Histoire/Trame : 8.5/10 (il reste un point que je n’ai pas bien compris et dont j’espérais une explication lors du dénouement. Le kidnappeur avait posté la demande de rançon la veille, dans l’après-midi… Or, Rainie est sortie de chez elle, en pleine nuit, car elle n’arrivait pas dormir… Comment le kidnappeur pouvait le savoir ? Comment est-il sur sa route ? Avait-il décidé de rentrer par effraction chez elle sinon ? Dès le départ, on émet le cas d’un « kidnapping de circonstance » alors que l’attaque semblait bien visé Rainie…)
  • Personnages : 9/10 (des personnages attachants dont on espère pour eux tout au long du récit un happy ending qui serait bien mérité)
  • Écriture : 9/10 (un style qui accroche, tout simplement !)
Je remercie le Livre de Poche pour la confiance qu’ils m’ont accordée dans le cadre de ce Prix des Lecteurs 2010 « polar » !

Disparue de Lisa Gardner (titre VO : Gone)
Aux Éditions Albin Michel (2008) puis Le Livre de Poche (2010)
504 pages pour la version poche

Commentaires

  1. ouahou quelle billet ! je note ce titre ds un coin de ma tete ;) 23 février 2010 18:03

  2. Je n'ai pas été aussi enthousiasme que toi mais c'est vrai qu'il est pas mal. 23 février 2010 19:19

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